Un an et un jour après le quadruple meurtre de Chevaline, une conférence de presse est organisée ce vendredi 6 septembre à Annecy, en présence d'enquêteurs français et britanniques.
Si l'organisation de cette conférence a été annoncée ce lundi matin par le procureur de la République d'Annecy, c'est sans aucun doute pour répondre aux nombreuses sollicitations des médias. Mais il y a fort peu de chance que l'affaire soit résolue d'ici là. Un an après la tuerie de Chevaline, le meurtrier reste introuvable.
Le 5 septembre 2012, Saad al-Hilli, Britannique d'origine irakienne de 50 ans, avait été tué de plusieurs balles avec sa femme et sa belle-mère au cours de leurs vacances sur les bords du Lac d'Annecy. Un cycliste de la région, probable victime collatérale, avait également été abattu, alors que les deux filles du couple al-Hilli avaient réchappé au "massacre", l'une étant blessée.
La piste familiale semble privilégiée depuis l'interpellation, près de Londres en juin, du frère de Saad al-Hilli, mais le suspect a été relâché, faute de preuves, laissant planer le mystère. Si cette piste est jugée "intéressante, ce n'est pas la seule", a récemment indiqué le procureur Eric Maillaud. Les enquêteurs s'intéressent aussi aux intérêts économiques et financiers de la famille al-Hilli en Irak, mais la situation précaire du pays empêche les juges d'instruction de se rendre sur place.