Vélodrome en Haute-Savoie : trois parlementaires, "consternés" par les propos du président de la FFC, veulent le "rappeler à l'ordre"

En réponse à un communiqué du président de la Fédération française de cyclisme (FFC), les députées Virginie Duby-Muller, Christine Petex-Levet et le sénateur Loïc Hervé ont écrit à la ministre des Sports. Les élus haut-savoyards lui demandent de rappeler à l'ordre Michel Calot.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

C'est peu dire que la colère de Michel Callot n'est pas passée inaperçue. Le président de la Fédération française de cyclisme (FFC) a fait part de son exaspération, vendredi 9 février, à la suite du vote défavorable du conseil municipal de la Roche-sur-Foron pour le projet de vélodrome Haute-Savoie Arena. "Opportunisme politicien", "pas d'arguments construits", "gâchis"... Des mots qui ont immédiatement fait réagir les élus.

“Nous avons appris avec étonnement, voire avec consternation, la réaction du président de la Fédération française de cyclisme", ont réagi les députées LR Virginie Duby-Muller et Christine Petex-Levet, et le sénateur Loïc Hervé (Les Centristes), dans un courrier adressé, lundi 12 février, à la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra, fraîchement délestée du portefeuille de l'Éducation. "Il est néanmoins consternant de voir un président de fédération sportive s’attaquer de cette manière à un vote démocratique, et encore plus, aux élus."

Aucune contribution de la Fédération

Les trois élus de Haute-Savoie estiment qu'en "s'attaquant à une décision souveraine et démocratique", Michel Callot "dépasse outrageusement le cadre de ses fonctions et des compétences de la FFC". Ce projet titanesque est "très majoritairement financé par la Haute-Savoie", et "la FCC n'y apporte aucune contribution", rappellent-ils.

"Depuis le début, les coûts de ce projet n’ont cessé d’exploser : annoncé initialement pour un coût de 62 millions d’euros en 2022, le coût a été multiplié par 2,5 un an plus tard pour atteindre près de 150 millions d’euros (93 millions d’euros seulement pour l’infrastructure du vélodrome et 44 millions d’euros pour les parkings)." Une somme que Virginie Duby-Muller, Christine Petex-Levet et Loïc Hervé préféreraient voir investie dans le "développement de notre département".

Le volet économique ne s'arrête pas là. Les Haut-Savoyards pointent du doigt les difficultés rencontrées par le vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines (Yvelines), où se trouve le siège de la Fédération. Il est "en déficit de plusieurs millions d’euros chaque année" et "dépend des subventions de l’agglomération dans laquelle le vélodrome est installé", soulignent-ils.

"Les championnats du monde se tiendront bien en Haute-Savoie"

En revanche, les élus exhortent Michel Callot à "davantage s’impliquer pour mettre fin aux violences qui existent dans la fédération dont il a la charge, plutôt que s’attaquer aux élus de Haute-Savoie".

Quant à Amélie Oudéa-Castéra, Virginie Duby-Muller, Christine Petex-Levet et Loïc Hervé lui demandent "de bien vouloir rappeler M. Callot à l’ordre, et lui demander de la retenue et du respect quant aux décisions démocratiques prises, même si elles vont à l’encontre de sa volonté”, au titre de la tutelle exercée par le ministère des Sports sur la Fédération.

Sur Facebook, le président de l'Union cycliste internationale, David Lappartient, a assuré que "les championnats du monde se tiendront bien en Haute-Savoie". Seule la piste devra être "relocalisée sur un vélodrome de 250 mètres". "Les dix-sept autres championnats du monde seront bien en Haute-Savoie."

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information