En Haute-Savoie, il existe un centre de formation aux premiers secours pour les chiens et les chats. Nous avons suivi ce stage avec une quinzaine de personnes. Grâce à cet article, adoptez les bons réflexes et apprenez les gestes qui peuvent sauver votre animal de compagnie.
Qu'on se l'avoue, on est plutôt nombreux à vouer un culte à notre animal de compagnie. Mais parmi vous, qui a déjà eu l'idée de suivre un stage de formation aux premiers secours canins et félins ?
Ce vendredi 10 juin, ils étaient une quinzaine en tout cas. Tous sont attentifs, prennent des notes. Certains filment la partie théorique du stage, dispensé par Isabelle Voidey. La formation, baptisée Cani SOS 74, se déroule chez cette ancienne sapeur-pompier volontaire, à Marcellaz-Albanais (Haute-Savoie).
Les réflexes à adopter
Parmi les enseignements dispensés : comment dégager un animal inconscient d'un garage en flammes, comment gérer un animal accidenté sur la voie publique ou encore : que faire en cas de choc électrique. Evidemment, les stagiaires s'exercent sur des animaux en peluche car il ne s'agirait pas de blesser un animal bien portant.
Mais la première chose à maîtriser est la gestion du stress face à un animal blessé. "Il faut une technique particulière pour approcher l'animal blessé, explique Isabelle Voidey. Car dans ce cas-là, il ne fonctionne plus que sur ses instincts et pourrait ne pas reconnaître son maître."
Et le premier réflexe à avoir est d'appeler le vétérinaire. "Nous apprenons les bases pour savoir comment réagir. Mais le vétérinaire saura s'adapter au type d'animal, à sa taille, aux conditions extérieures pour guider le sauveteur."
"C'est très différent des secours à porter aux humains"
Une stage essentiel selon Isabelle Voidey, car les gestes à adopter pour secourir un humain ne sont pas forcément les mêmes qu'avec un animal. "Par exemple, il faut réagir beaucoup plus rapidement en cas d'hémorragie car les animaux ont beaucoup moins de sang. Aussi, il faut être beaucoup plus délicat en cas d'insufflation sur un chat car ils ont les alvéoles très sensibles."
Sylvain confirme. Il possède quatre chiens et travaille à la Société protectrice des animaux (SPA). "J'ai déjà fait une journée de secourisme pour les humains et c'est vrai que c'est très différent. Je trouve ce stage très utile car j'ai déjà eu des accidents : mon chien piqué par une guêpe, coupé par des barbelés... Et il peut y avoir des accidents avec des voitures."
Isabelle Voidey espère convaincre un vétérinaire de venir bénévolement enrichir ses cours. Pour elle, sa formation a de l'avenir car l'animal de compagnie est "de plus en plus un facteur de résilience dans la vie des gens".
Le reportage de Fabrice Liégard et Frédéric Pasquette :