Les équipes spécialisées de la réparation des lignes de haute tension de RTE sont intervenues ce 31 mars du côté de Menthonnex-sous-Bonnot en Haute-Savoie. Ces travaux, toujours spectaculaires, s'opèrent depuis des nacelles héliportées, par des "lignards" hors pair en savoir-faire et précision.
Vous avez sans doute entendu les échos des rotations si vous habitez près de Rumilly (Haute-Savoie). Ce mercredi 31 mars, les équipes très spécialisées de la maintenance et de la réparation des lignes de haute tension de RTE (Réseau de transport d'électricité) sont intervenues à plusieurs reprises au niveau de la commune de Menthonnex-sous-Bonnot.
Des réparations opérées depuis des nacelles, héliportées par des appareils dont les pilotes doivent être aux aguets, tout comme les binômes à bord des nacelles, les "Lignards" comme on les surnomme, qui exportent aussi depuis 60 ans ce savoir-faire technique de grande précision à l'étranger.
Le réseau RTE de lignes de haute tension est sous surveillance permanente. Des opérations de maintenance, ou de réparation sont nécessaires régulièrement : "le plus souvent c'est la foudre, en temps d'orage, qui occasionne le plus grand nombre d'incidents, mais le temps provoque l'usure", explique Stéphane Duval, responsable de la maintenance à RTE "et les températures ont des conséquences sur la qualité du câble qui peut s'échauffer jusqu'à la rupture, ou bloquer la fluidité du courant. Nous devons agir le plus possible en amont", précise-t-il.
Ce mercredi matin, sur la commune de Menthonnex-sous-Bonnot, les équipes se préparent à effectuer au moins une quinzaine de rotations et de réparations d'anticipation : "il faut changer des brins usagés et mettre en quelque sorte des pansements métalliques".
Chaque opération est délicate et demande une grande précision, à plus de 30 ou 40 mètres de hauteur, dans une nacelle suspendue, qui bouge malgré tout au gré du vent. La synchronisation doit bien fonctionner entre les équipiers.
Ce jour-là, les hommes vont intervenir sur les pylônes et des câbles en tension, à 400.000 volts, "pour ne pas avoir à couper le courant, nous sommes équipés de combinaisons complètes, isolantes en fil d'argent, très conductrices, connectées à la nacelle et qui agissent comme des cages de Faraday", précise Nicolas Mestre, monteur à RTE, "lignard" comme on le dit encore, comme on les avait baptisés à l'époque d'EDF.
"C'est un travail très précis et d'équipe", complète Antoine Parisot, adjoint à la division héliportée de RTE : "le pilote doît être aux aguets, car s'il peut avoir une vision latérale passable, il ne voit rien en hauteur, c'est donc le responsable nacelle, en laison radio permanente qui doit le guider et lui donner les références de hauteur, il est en réalité les yeux du pilote".