Construit en 1963, en plein coeur des zones maraîchères, le campus universitaire de Saint-Martin-d'Hères était à l'époque le premier campus dit "à l'américaine" de France. Aujourd'hui encore, il est considéré comme l'un des plus beaux sites non seulement de l'hexagone, mais d'Europe.
C'était à l'époque une première, installer des étudiants en dehors du centre-ville, dans ce qui n'était encore qu'un vaste champ de salades et de poireaux, sans route et sans accès. Il ne s'agissait pas de mettre au vert la jeune génération, c'est en réalité un souci d'espace qui a guidé ce choix. Les bâtiments grenoblois, n'étaient pas assez vastes pour accueillir l'un des plus gros ordinateurs de l'époque. Voilà pourquoi le bloc historique du campus, le premier à sortir de terre fut celui des mathématiques appliquées.
Salles de classes, amphis, logements, espaces verts, entouré de montagnes le domaine s'étend sur plus de 180 ha, et doit son caractère particulier à un homme, un physicien, Louis Weil, qui choisit de retenir un modèle de conception venu d'outre-Atlantique. C'est aussi la première fois qu'on ne fit pas appel à des designers parisiens mais, au contraire, les "locaux" furent sollicités.
A chaque discipline son bâtiment et son architecte, et les universitaires eurent voix au chapitre.
Et 50 ans plus tard, comme une consécration pour ce campus et son agglomération, Grenoble vient d'être désignée première ville de France "où il fait bon étudier", d'après le classement de L'Etudiant.