Des dizaines de manifestants se sont rassemblés à Chapareillan dimanche pour répéter leur opposition au projet Lyon-Turin.
Leur guerre à eux, ce sont les lettres. Pendant la nuit, des partisans du Lyon-Turin ont remplacé le "NON" qui avait été installé par ses opposants à Chapareillan, par un "OUI". Ce dimanche matin, ces derniers ont tenu à réparer cet affront.Avec eux, plusieurs dizaines de personnes venues de France ou d’Italie pour rappeler leur opposition au projet. Parmi eux, des élus, des agriculteurs, des écologistes ou des associatifs. "La raison qui fait que tous ces gens sont unis pour lutter contre le Lyon-Turin, c’est l’absence d’utilité publique, d’intérêt général et la gabegie d’argent public", estime Daniel Ibanez, économiste. "Ce projet n’est qu’un délire mégalomaniaque", selon lui.
Un chantier qui suit son cours
Voilà plusieurs années que les opposants au projet critiquent son coût, exorbitant selon eux et aussi son impact sur l’environnement et les terres agricoles. "Le tracé pose problème et les hectares de terres seront occupés par du remblai", explique Thierry Bonnamour, de la Confédération paysanne.La journée durant, ils ont donc fait le point sur le dossier et les questions qu’il soulevait. Mais malgré ces protestations, le chantier débuté il y a quelque mois, suit son cours.
Le reportage de Bernard Portugal, Christian Mathieu et François Hubaud
Intervenants : Daniel Ibanez, économiste ; Thierry Bonnamour, confédération paysanne