Incident sur le téléphérique de Grenoble: les naufragés des "bulles" racontent leur sauvetage de l'intérieur

Sauvetage impressionnant et spectaculaire pour une trentaine de personnes qui ont dû être évacuées du téléphérique de la Bastille. Les "bulles" étaient en panne après le déraillement d'un câble. Deux passagers racontent leur "aventure" de l'intérieur. 

La coïncidence est étonnante! Deux comédiens, Pascal Servet et Maryse Michaud, étaient, ce dimanche 29 juin au soir, dans "les bulles" pour préparer un spectacle intitulé "Panique au téléphérique" : une balade théâtralisée qu'ils proposeront aux Grenoblois et aux visiteurs de la capitale des Alpes, tous les mercredis de l'été.  

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Pascal raconte "son" sauvetage, ainsi que Rachid Debza, maquilleur à France 3 Alpes. En photos et en vidéos, ils témoignent de l'ambiance dans l'habitacle alors que les secours approchaient.


"C'était une journée tout à fait normale. On ne nous a rien dit quand nous sommes montés. Le ciel était sombre, il pleuvait un petit peu, c'est tout. Nous étions dans le sens de la montée pour une répétition de notre spectacle au cours duquel nous prenons le téléphérique avec nos spectateurs (...) Nous voulions savoir combien de temps durait le voyage", explique Pascal. 

Rachid fait également partie des naufragés: "A mi-parcours, le vent s'est levé, la pluie redoublait. Ça secouait, ça secouait! J’avais peur que ça se décroche. Je demandais aux gens dans la "bulle" de ne plus bouger."

"Le téléphérique s'est arrêté brutalement mais, en fait, nous n'avons rien senti, aucun à-coups, sauf effectivement une grosse bourrasque de vent juste au moment où nous passions le deuxième pylône (...) Les employés nous ont ensuite dit qu'elle avait été mesurée à 104 km/h et que c'est le passage de notre train de bulles qui avait fait dérailler le câble tracteur de son axe (...) Nous n'avons, nous, ressenti aucune secousse car les "bulles", elles, sont accrochées à un câble porteur qui n'a pas bougé", explique Pascal Servet.

Rachid ajoute: "il s'est passé environ 20 minutes entre l'arrêt et l'arrivée des employés du téléphérique. Nos bulles étaient bloquées à l'aplomb du rempart, juste après le deuxième pylône (...) Les employés de l'installation sont montés jusque là pour nous prévenir, en criant, de la prochaine arrivée des secours: ils nous ont dit qu'ils seraient là dans une heure et demi (il n'y pas d'interphone ou de moyens de communication dans les bulles)".

"L'hélicoptère de la sécurité civile tournait autour de nous, mais en fait, les pompiers sont arrivés par le pylône. Ils l'ont escaladé puis ont progressé jusqu'aux "bulles" en "pont de singe", se tenant les mains sur le câble du haut et en marchant sur le câble du bas."


Ils sont arrivés par le toit des "bulles". "Les sauveteurs ont ouvert les portes, ils nous ont harnachés dans une sorte de 'couche pour adultes' avec un grand anneau auquel ils ont fixé une corde qui paraissait super fine", raconte encore Rachid. "Ils nous ont assurés et ils nous ont descendus en rappel jusqu'aux remparts, (…) ceux qui étaient dans l’autre groupe de "bulles", plus bas, ont eux été hélitreuillés." 

"Tout notre groupe de naufragés a ensuite été conduit en 4X4 sur le parking du 'Père Gras' (restaurant qui se trouve en haut de la Bastille) puis tout le monde a été ramené à la gare de départ. L'opération s’est très bien passée. Les secours avaient l'air très sûrs d’eux, c’était très rassurant." 

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