Les surveillants renouvellent ce 21 mai le blocus des extractions, ils dénoncent toujours un manque de personnel.
Aiton (73) : les gardiens en colère
Pour la 2ème matinée consécutive, les surveillants de la maison d'arrêt d'Aiton ont bloqué ce 11 mai les extractions médicales et judiciaires. Après la tentative d'évasion manquée, ils réclament plus de moyens.
La colère des surveillants de la prison d'Aiton ne faiblit pas. Dès 6h30 ce 21 mai ils ont une nouvelle fois manifesté aux portes de l'établissement pour réclamer plus de moyens humains.
Il y a une dizaine de jours déjà, le 10 mai, une quarantaine de surveillants ont manifesté dans la matinée devant la prison, à l'appel du syndicat Ufap-Unsa Justice , bloquant "les extractions judiciaires et hospitalières, toutes les livraisons, ainsi que les ateliers", a indiqué Pascal Gaudot, secrétaire du syndicat Ufap-Unsa Justice d'Aiton.
Le syndicat avait appelé à manifester à la suite de la tentative d'évasion intervenue
mercredi 9 mai dernier, lors d'un transfert médical vers l'hôpital de Chambéry. Un détenu de 24 ans avait tenté de s'enfuir en aspergeant des surveillants avec une bombe lacrymogène tandis que des complices armés d'un fusil à pompe obligeaient son ambulance à s'arrêterb sur l'autoroute.
Le fuyard avait finalement été rattrapé par ses surveillants pendant que ses complices
prenaient la fuite en voiture.
"C'est l'élément déclencheur, c'est le ras-le-bol", a déclaré M. Gaudot, soulignant
que les personnels étaient "au maximum autorisé de leurs heures supplémentaires".
Les manifestants demandent 10 surveillants et premiers surveillants (cadres) supplémentaires sur les 123 employés que compte la prison, selon le syndicaliste.
9/05/11 : Un détenu simule une tentative de suicide et tente de s'évader lors de son transfert à l'hôpital
Un détenu de 24 ans a tenté de s'évader de la prison d'Aiton en Savoie ce 9 mai au matin en aspergeant ses surveillants avec une bombe lacrymogène lors d'un transfert vers l'hôpital de Chambéry, a-t-on appris auprès du parquet.
L'homme, originaire de Chambéry et placé en détention provisoire pour des braquages,
avait simulé une tentative de suicide vers 04H30 mercredi en se tailladant les veines.
Evacué du centre pénitentiaire d'Aiton vers 06H15 à bord d'un véhicule de pompiers, le détenu a tenté de s'évader grâce à l'intervention de complices répartis dans deux voitures.
La première a obligé le véhicule de pompiers transportant le détenu à s'arrêter, en lui faisant une queue de poisson sur l'autoroute, juste après le croisement entre l'A43 et l'A41.
Le détenu, menotté et entravé aux pieds, a alors aspergé ses deux surveillants non armés avec une bombe lacrymogène qu'il avait dissimulée. Il est sorti du véhicule et a tenté de rejoindre un deuxième véhicule, mais n'a pu y parvenir en raison de la circulation. Il a finalement été rattrapé par les deux surveillants qui l'accompagnaient.
"Il encourt 10 ans de prison pour tentative d'évasion avec arme", a indiqué à l'AFP Jean-Pierre Valensi, procureur de la République à Chambéry.
Les véhicules de ses complices ont été retrouvés brûlés, l'un près du lieu de la tentative d'évasion et l'autre un peu plus loin, sur la commune de Myans.
L'enquête visant à arrêter ses complices a été confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Chambéry.