Plusieurs détenus refusaient de retourner dans leur cellule, ils ont été réintégrés de force.
Dans un communiqué, le syndicat UFAP-Unsa Justice dénonce trois journées d'enfer et la réaction tardive de la direction régionale pour venir en aide aux surveillants d'Aiton en sous-effectif depuis plusieurs mois. Les syndicats de surveillants sont en négociation avec la direction des services pénitenciaires.
Lundi 28 mai, vingt six détenus se sont à nouveau rebellés en bloquant les promenades de
Les détenus revendiquaient plus de promenade, plus de sport, davantage d'activités, une meilleure gestion des cantines et demandent à être transférés plus rapidement sur des établissements pour peine.
Les incidents ont démarré lundi matin vers 11H50 lorsqu'un détenu s'en est pris violemment à un surveillant en tentant de l'étrangler.
Durant la distribution des repas, plusieurs personnels ont reçu des projections d'aliments, il était donc devenu évident pour les gardiens que la journée serait tendue, à l'identique de samedi et dimanche.
Intervention violente des équipes de sécurité
L'équipe régionale d'intervention et de sécurité de Lyon a été rappelée en urgence dès le début d'après-midi.
Vers 17h45, une vingtaine de membres des ERIS équipés ont investi la cours de promenade occupée par les détenus. La force strictement nécessaire a été utilisée pour les réintégrer un par un en cellule. Ils ont été aidés durant cette opération par une quinzaine de surveillants du Centre Pénitentiaire.
A l'issue de cette réintégration, un détenu a détérioré totalement sa cellule et a dû être placé par les ERIS en DPU (dispositif de protection d'urgence).
Six meneurs transférés
Un autre détenu du quartier disciplinaire qui avait brisé le miroir de sa cellule pour se fabriquer un poignard artisanal et qui menaçait de l'utiliser contre un surveillant a également été maitrisé par l'équipe d'intervention de Lyon.
Une opération de transfert disciplinaire sur différents établissements pénitentiaire de la région à finalement été organisée dans l'urgence. Six détenus identifiés par les surveillants comme faisant partie des meneurs incitant la population carcérale à la rébellion ont donc quitté l'établissement vers 21h sous escorte policière.