Une ex-religieuse devant le tribunal des Affaires Sociales d'Annecy pour obtenir le paiement de trimestres.
Quelle retraite pour les exprêtres ou religieuses?
En France, plus d'une soixantaine de religieux ont déjà attaqué la caisse d'assurance vieillesse des cultes pour revendiquer une revalorisation de leur retraite. 350 euros par mois, telle est au maximum la retraite de certains anciens curés ou soeurs. Zoom sur leur colère
Ayze (74) : quelle retraite pour les prêtres ?
Ils sont des milliers en France, anciens prêtres ou religieuses qui ont quitté l'Eglise après plusieurs années d'engagement. A l'heure de la retraite, une cinquantaine d'entre-eux se bat auprès des tribunaux pour que ces années consacrées à l'Eglise soient reconnues pour le calcul des pensions.
Linda est une ancienne religieuse qui réclame à la Camivac, la Caisse des cultes, le paiement de trimestres pour sa retraite. L'affaire qui devait être examinée en janvier avait finalement été reportée ce 14 juin mais en l'absence d'un représentant de la Camivac, l'audience a été renvoyée à fin septembre. Déception.
Linda a fait partie de l'ordre des Clarisses au monastère de Béziers quand elle avait 18 ans. Elle y est restée près de 10 ans avant de prendre un autre chemin.
Aujourd'hui, à 58 ans, elle réclame la prise en compte de ce temps dans le calcul de sa retraite, ce que la Camivac, la caisse d'Assurance vieillesse des cultes refuse.
Ces années de noviciat ne sont pas prises en compte dans le calcul de la retraite par les autorités religieuses.
Pourtant la Cour de Cassation a donné raison à d'autres religieux et religieuses dans des affaires similaires (En vidéo, notre reportage sur Denise, ex-religieuse qui a obtenu gain de cause, après 3 ans de procédure le 20 janvier 2012).
En France, l'association APRC (Association Pour une Retraite Convenable) qui accompagne les ex-religieux dans ce combat, estime à 30.000 le nombre de personnes concernées, 10.000 prêtres et 20.000 religieuses susceptibles de faire valoir leurs droits.
Il y aurait actuellement en France, 50 procédures de ce type en cours.