Première audience du procès du violeur présumé de Voron ce 12 septembre, avec le témoignage de la victime.
Grenoble : Habbiba victime d'un "prédateur"
Au procès de Djelloul Benyahia, 71 ans, les jurés de la cour d'Assises de l'Isère ont pu entendre sa victime, Habbiba. Une femme "incapable d'inventer les faits", selon un psychologue. L'accusé l'aurait retenue près de 40 ans jours à son domicile de Rovon, la violant à plusieurs reprises.
Au cours de cette première journée de procès aux Assises de l'Isère, c'est la victime, Habiba Zafisoa, qui a été entendue. Elle a raconté son calvaire, 41 jours de viols et de séquestration, la voix entrecoupée par l'émotion.
Cette jeune mère de famille, a dit comment sa vie avait basculé ce jour du 25 août 2009, où elle a accepté d'aller chez ce retraité qui l'emmenait parfois en voiture à son travail, pour l'aider à remplir des papiers administratifs.
Des viols quotidiens, des journées passées enchaînées au lit ou au fauteuil du salon, baillonnée dans une maison fermée, une maison de lotissement à Rovon.
L'horreur a duré plus d'un mois, jusqu'à ce 5 octobre où elle parvient à prendre la fuite, alors que son ravisseur est allé faire des courses.
La défense a tenté de soulever les incohérences du témoignage d'Habiba :
"Il n'y a pas d'éléments matériels à charge", a expliqué Maître Steinmann, l'avocat de Djelloul Benyahia.
Cet aprés midi, le témoignage de Habiba Zafisoa était mis en doute par l'avocat de la défense. Des contradictions, des incohérences auxquelles la jeune femme a du mal à répondre.
Dans son box, Djelloul Benyahia, l'ancien gardien de la mairie de Grenoble, esquisse un sourire et lève les yeux au ciel.
L'expert psychologue est catégorique : Habiba Zafisoa est incapable d'avoir imaginé sa séquestration, d'échaffauder un scénario aussi complexe et sordide, comme voudrait le faire croire Djelloul Benyahia.
Demain la cour va se pencher sur la personnalité de l'accusé, Djelloul Benyahia, séducteur... ou prédateur.