Avec la fin du chômage partiel, ce lundi 5 mars, avait des airs de reprise chez le pionnier du photovoltaïque.
Candidats à la reprise de Photowatt
C'est le dernier grand oral pour les candidats à la reprise de Photowatt mais pas sûr que les 3 puissent maintenir leur offre. Dans ce cas, les salariés de l'entreprise de panneaux solaires installée à Bourgoin-Jallieu pourraient connaître le nom de leur repreneur dès ce soir.
Dans l'usine, les machines redémarrent et les perspectives sont rassurantes. Le repreneur, EDF, s'est engagé à injecter 75 millions d'euros pour sécuriser le projet industriel. Le projet : développer des cellules photovolatïques nouvelle génération avant la reprise du marché prévue dans 4 ans.
Pour cela, EDF va créer une nouvelle salle blanche et conserve 355 salariés sur 425.
70 autres, des cadres essentiellement, se verront proposer des postes dès cette semaine au sein d'EDF, dans un rayon de 60 kms.
<< En vidéo, le reportage de Jean-Christophe Solari et Antoine Marnas
Rappel des faits
Le 10 février, date limite du dépôt des dossiers, le groupe public d'électricité EDF avait déposé une offre, via sa filiale EDF Energies Nouvelles Réparties (EDF ENR), annoncée la veille par Nicolas Sarkozy.
Celui-ci s'était déplacé sur le site de Photowatt, à Bourgoin-Jallieu, le 14 février, la veille de l'annonce de sa candidature à l'Elysée.
Trois offres de reprises avaient été déposées mais deux d'entre elles s'étaient finalement désistées le jour de l'audience, le 21 février, notamment en raison de l'absence de garanties sur le carnet de commandes, dont elles avaient fait une condition à la reprise.
En visite en Isère, alors qu'il était au bord de se déclarer candidat, Nicolas Sarkozy avait présenté l'offre de reprise d'une filiale d'EDF.
Mais le tribunal de commerce de Vienne a rappellé ses prérogatives en prenant le temps de se pencher sur les propositions de tous les repreneurs.
Coup médiatique à deux mois de l'élection présidentielle ?
En visite à Bourgoin-Jallieu le 14 février dernier, Nicolas Sarkozy présentait l'offre d'une filiale d'EDF comme l'avenir de Photowatt, une entreprise de panneaux solaires en difficulté.
Le tribunal de commerce de Vienne a confirmé le sérieux de cette offre.
Les deux autres dossiers ont été écartés : celui du fabricant de fours grenoblois ECM et celui de MPO International associé au lyonnais Solarezo.
Le premier proposait de sauvegarder 380 emplois (sur 440 actuellement), le deuxième 220.