Trois offres de reprise ont été formulées pour Photowatt, le gouvernement se dit "confiant".
Trois offres de reprise ont été formulées pour Photowatt, le fabricant français de panneaux solaires en redressement judiciaire, et d'autres repreneurs potentiels étudient le dossier, ont annoncé vendredi les ministres Xavier Bertrand (Travail) et Eric Besson (Industrie).
"Les contacts des ministres avec les repreneurs potentiels permettent au gouvernement d'être confiant dans le fait qu'une solution pérenne soit trouvée pour Photowatt", ont-ils indiqué dans un communiqué commun, ajoutant que "trois offres de reprises ont d'ores et déjà été formulées" au 13 janvier, et que "d'autres repreneurs étudient également la possibilité de formuler une offre".
L'entreprise pionnière du solaire en France, qui emploie 442 salariés à Bourgoin-Jallieu, est dans l'attente d'une solution qui garantirait son avenir et celui
de ses employés, depuis son dépôt de bilan début novembre, suivi d'un placement
en redressement judiciaire.
Comme le rappellent les ministres, la date limite de dépôt des offres de reprise
avait initialement été fixée au 13 janvier, mais "le tribunal de commerce de Vienne
a décidé de reporter au 10 février" cette date limite et il devrait trancher entre
les candidats le 21 février.
Aucune offre ferme n'avait été déposée avant l'expiration du délai initial, mais
l'administrateur judiciaire avait justifié le report au 10 février de la date butoir par le fait que "des groupes ayant les compétences et la capacité financière de reprendre" la société s'étaient manifestés et avaient demandé un délai pour déposer leurs projets.
Parmi les repreneurs potentiels figureraient le fabricant franco-italien de semi-conducteurs STMicroelectronics et le groupe EDF Energies Nouvelles, selon des sources proches du dossier.
Pour MM. Bertrand et Besson, "les difficultés de Photowatt sont révélatrices des difficultés que rencontre l'ensemble de l'industrie occidentale du solaire".
Cependant, ils se disent "mobilisés, au côté du Commissaire général à l'investissement, pour qu'une solution permettant de préserver l'outil industriel et l'emploi puisse être trouvée". Des actions de formation ont ainsi été engagées pour "soutenir l'entreprise pendant la période d'activité partielle" et "mettre à profit celle-ci pour élever le niveau de qualification" de ses salariés.