La demande de remise en liberté de Monsif Ghabbour est mise en délibéré au 13 juillet.
La cour d'appel de Grenoble a mis en délibéré au 13 juillet une demande de remise en liberté du second braqueur présumé du casino d'Uriage, dont le comparse avait été tué dans un affrontement avec la police en juillet 2010, déclenchant des émeutes urbaines à Grenoble.
La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Grenoble, qui a examiné cette demande mercredi 11 juillet, à huis clos, rendra sa décision vendredi à 14H00.
Une première audience avait eu lieu en juin à l'issue de laquelle la chambre de l'instruction avait demandé la réalisation d'une "enquête de faisabilité afin d'envisager une assignation à résidence sous surveillance électronique", a indiqué à l'AFP Paul Michel, procureur général de Grenoble.
"C'est une mesure rare mais qu'il est possible d'ordonner comme alternative à la détention provisoire", a-t-il expliqué.
Le parquet général s'est opposé à cette demande de remise en liberté "eu égard aux investigations en cours et aux troubles potentiels à l'ordre public", a précisé M. Michel.
L'avocat du braqueur présumé, Denis Dreyfus, s'est refusé à tout commentaire vendredi.
Monsif Ghabbour, 27 ans, avait été placé en détention provisoire à la maison d'arrêt d'Aiton (Savoie) le 13 décembre 2010 par décision du juge des libertés et de la détention, un peu plus de trois mois après une première interpellation, qui s'était soldée par sa remise en liberté.
Des traces d'ADN relevées dans la voiture ayant servi au braquage, notamment sur le volant, avaient conduit à l'interpellation de M. Ghabbour, qui a jusqu'ici toujours nié avoir pénétré dans ce véhicule.
Monsif Ghabbour avait été interpellé une première fois le 31 août en Isère, plus d'un mois et demi après le braquage du casino d'Uriage, à la suite duquel son complice présumé avait été tué dans un échange de tirs avec la police.
Sa mort avait entraîné plusieurs nuits de violences dans leur quartier de la Villeneuve.
Le juge des libertés et de la détention avait alors décidé de laisser en liberté sous contrôle judiciaire Monsif Ghabbour, provoquant un tollé chez les syndicats de policiers.
La parquet avait fait immédiatement appel, mais dans son arrêt, la chambre de l'instruction avait confirmé la remise en liberté de M. Ghabbour.