Chambéry : Meurtre du policier, l'enquête continue

3 suspects mis en examen et écroués dans l'enquête sur le meurtre du policier de la BAC

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St-Alban-Leysse (73) : L'affaire du policier tué

Alors que 3 suspects ont été interpellés dans l'affaire du meurtre du policier Cédric Papatico, retour sur les faits du 11 avril 2012 .

Les trois hommes ont été mis en examen et placés en détention provisoire ce samedi 9 juin a  indiqué à l'AFP l'avocate de l'un des suspects. Les trois suspects sont originaires de Vaulx-en-Velin (69) et nient toute implication dans la mort de Cédric Pappatico. D'autres individus sont toujours recherchés.

 Le drame s'était produit dans la nuit du 10 au 11 avril au cours d'une intervention lors d'un cambriolage dans un magasin Darty à Saint-Alban-Leysse, dans la banlieue de Chambéry (Savoie). Le policier avait été renversé puis traîné sur 30 à 40 mètres.


 "Tout l'enjeu va être de savoir qui se trouvait derrière le volant", a précisé Me Florence Vincent, précisant que les enquêteurs cherchaient encore "un, voire deux autres"  occupants présumés de cette voiture.  Interpellés mardi en fin de matinée, les suspects âgés d'une trentaine d'années ont été placés en garde à vue pendant 72 heures, puisqu'on les soupçonne de faits relevant de la délinquance organisée, avant d'être présentés à un juge d'instruction.

Les faits sont passibles d'une peine de prison à perpétuité


 Ils ont été mis en examen notamment pour "association de malfaiteurs", "vol de véhicule" et "vol précédé ou suivi de violences ayant entraîné la mort en vue de favoriser la fuite des auteurs", un crime passible de la réclusion à perpétuité, a détaillé l'avocate.  "Cette qualification, plutôt que celle d'homicide, traduit peut-être le fait qu'on ne savait pas qui conduisait", ainsi que le déroulement "très rapide" de la collision, qui ne traduisait "pas un choix délibéré" de tuer le policier, a poursuivi Me Vincent.


 Le parquet de Chambéry s'est refusé à toute communication sur cette affaire, comme la police judiciaire de Lyon, afin de "préserver l'enquête" et de "respecter le secret de  l'instruction".

Des casiers judiciaires chargés


 Les trois hommes "n'ont pas reconnu les faits, et nient même s'être trouvés dans cette  voiture", a précisé Me Vincent.
 Selon elle, leurs casiers judiciaires comptent chacun "entre dix et 22 mentions" pour des faits de "recel", "vol" ou "violences", mais "aucun fait criminel" et rien qui n'implique des armes.  "Ils ont plus le profil de voleurs que de braqueurs, comme le montre d'ailleurs le  cambriolage qu'on leur reproche"a souligné l'avocate.


 Pour Me Vincent, "il y a vraiment une disproportion" entre le but de leur équipée et le fait d'avoir renversé un policier et l'avoir "traîné sur 30 à 40 mètres", un "choix fou" fait "dans la précipitation" par le conducteur de la Porsche Cayenne.  

Agé de 32 ans et père d'une fillette de six ans, le brigadier-chef Cédric Pappatico,
dont la veuve est enceinte, était en poste à Chambéry depuis 2005 après avoir été basé en Seine-Saint-Denis. Il avait été décoré de la Légion d'honneur à titre posthume par Claude Guéant, alors ministre de l'Intérieur.


 A onze jours du premier tour de la présidentielle, les candidats s'étaient emparés
du drame. Premier à réagir, le candidat-président Nicolas Sarkozy dénonçait "un
assassinat". Le candidat socialiste François Hollande avait de son côté demandé
"que tout soit mis en oeuvre pour identifier et interpeller les auteurs de ce crime
odieux". 

Un lien possible avec d'autres braquages dans l'Est et en Suisse


 L'enquête a établi un lien possible avec de précédents cambriolages commis dans
le Doubs avec un véhicule du même type. Le parquet de Besançon avait été dessaisi,
au profit de celui de Chambéry, de l'enquête sur deux cambriolages fin mars dans des magasins à Morteau, commis par des hommes conduisant une Porsche Cayenne.
 

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