Un policier de la brigade anticriminalité de Chambéry avait été tué en intervention, dans la nuit du 10 au 11 avril.
Chambéry : hommages au policier de la BAC tué
Cérémonie d'hommage ce matin à Cédric Pappatico , policier de la BAC de Chambéry tué dans la nuit de Mardi à Mercredi . Sa famille, ses collègues mais aussi Claude Guéant ont salué sa mémoire au Chateau des Ducs . Une minute de silence a également été observée aujourd'hui à 11h dans tous les commi
policier de la BAC tué : le point à la mi-journée
A Saint-Alban-Leysse, sur les lieux du drame, notre journaliste Faïza Garel-Younsi revient sur la mort d'un policier de la bac dans la nuit du mardi 10 au mercredi 11 avril alors qu'il intervenait suite à un cambriolage.
Un hommage funèbre a été rendu ce samedi 14 avril à 11 H dans la cour du Château des Ducs de Savoie, à Chambéry. Ouverte au public, la cérémonie s'est déroulée en présence du ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, et de la famille du défunt. Une minute de recueillement a été observée samedi à 11H00 dans tous les commissariats.
Cédric Pappatico, le policier tué lors d'une intervention sur un cambriolage près de Chambéry, a été décoré samedi de la Légion d'honneur à titre posthume par Claude Guéant, qui a présidé la cérémonie d'hommage à Chambéry.
Le policier a reçu la Médaille d'or pour acte de courage et de dévouement et la Médaille d'honneur de la police nationale.
Lors de son arrivée, le ministre s'était rendu sous une tente, à l'abri des objectifs, où avait pris place la famille refusant d'être photographiée ou filmée.
Pendant l'hommage, la femme du défunt, enceinte et visiblement très éprouvée, s'est rendue à plusieurs reprises auprès du cercueil recouvert du drapeau français, soutenue par des membres de sa famille.
A leurs enfants, - leur fillette de 6 ans et l'enfant à naître - Claude Guéant a demandé d'être "fiers de leur père", cité samedi à l'ordre de la Nation: "Vous retiendrez la rigueur, l'abnégation, la pugnacité", a dit le ministre.
L'enquête
Les investigations pour retrouver les auteurs du cambriolage d'un magasin d'électroménager au cours duquel un policier de la BAC a été tué dans la nuit de mardi à mercredi, près de Chambéry, n'ont pour l'instant rien donné et s'annoncent "compliquées", a indiqué le parquet.
Un véhicule semblable au 4x4 Porsche Cayenne des cambrioleurs a été retrouvé incendié, près de Lyon. Des analyses sont en cours pour déterminer s'il s'agit du même véhicule.
Par ailleurs, l'enquête a établi un lien possible avec de précédents cambriolages commis dans le Doubs avec un véhicule du même type.
Le parquet de Besançon a indiqué vendredi avoir été dessaisi, au profit de celui Chambéry, de l'enquête sur deux cambriolages fin mars dans des magasins à Morteau, commis par des hommes conduisant un Porsche Cayenne.
Les enquêteurs disposent par ailleurs d'une photographie d'un véhicule du même type prise par un radar automatique en Suisse la nuit de ces cambriolages.
Cédric Pappatico, policier de la BAC de 32 ans, a été tué lors d'une intervention dans la nuit de mardi à mercredi, renversé délibérément par des cambrioleurs en fuite, un acte qualifié "d'assassinat" par le candidat-président Nicolas Sarkozy.
La polémique
Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, en visite à Chambéry après la mort sur le terrain d'un policier de la BAC, a assuré mercredi que l'intervention à deux de fonctionnaires de police était "réglementaire", alors que des policiers évoquent la nécessité d'être trois.
"Il est tout à fait réglementaire que les fonctionnaires interviennent à deux", a déclaré M. Guéant lors de sa visite. "Il y avait deux policiers effectivement parce que les policiers sont souvent à deux", a-t-il encore dit, ajoutant qu'était rapidement arrivé en renfort sur place un autre véhicule, de la brigade canine.
Le policier de la BAC de Chambéry tué en intervention dans la nuit de mardi à mercredi, renversé délibérément par des cambrioleurs en fuite, faisait partie d'un équipe de deux hommes, alors qu'un équipage de BAC peut être composé de trois ou quatre policiers.
"Ils peuvent être deux dans certaines circonstances", comme une période de congés scolaires - comme c'est le cas en ce moment à Chambéry - ou "quand un congé maladie vient se greffer" au planning, a précisé de son côté le directeur départemental de la sécurité publique de Savoie, Jacques Zanalda.
"Face à des interventions de plus en plus dangereuses, il est urgent que le ministère de l'Intérieur réinstaure les patrouilles à trois effectifs" et non composées de deux hommes, avait réagi un peu plus tôt le premier syndicat de police, SGP-FO, estimant que "la violence vis-à-vis de l'autorité publique va grandissant".