Claude Guéant a installé ce lundi 28 novembre à Lyon la nouvelle direction de la police judiciaire régionale.
Suite à "l'affaire Neyret", Francis Choukroun, ancien directeur de la PJ d'Orléans, a succédé à Claude Catto à la tête de la Direction interrégionale de la PJ (DIPJ) de Lyon. Le supérieur hiérarchique de Michel Neyret, qui n'est pas poursuivi dans cette affaire, a été muté à l'Inspection générale de la police nationale.
Entouré du directeur général de la police nationale, Frédéric Péchenard, et du directeur central de la PJ, Christian Lothion, le ministre de l'Intérieur s'est dit conscient devant 150 policiers de la DIPJ que ceux-ci avaient vécu "une épreuve, un véritable traumatisme", affirmant que le service a "tourné la page".
L'ex-numéro deux, M. Neyret, a été mis en examen et écroué le 3 octobre notamment pour corruption. Il avait jusqu'alors l'image d'un "grand flic" à l'ancienne, très respecté, ayant notamment résolu de nombreuses affaires de braquages et le démantèlement de puissantes filières internationales de drogue.
Outre M. Neyret, quatre autres fonctionnaires ont été placés sous contrôle judiciaire et suspendus, le chef de l'antenne de la PJ de Grenoble Christophe Gavat, son adjoint Gilles Guillotin, le patron de la Brigade de recherche et d'intervention de la PJ de Lyon et un membre de la brigade des stupéfiants de Lyon.
Saluant la "détermination à continuer à aller de l'avant" des équipes, aux résultats "supérieurs" à la moyenne nationale, le ministre a affirmé vouloir mieux "protéger les fonctionnaires de police judiciaire".
Il a annoncé la création "au sein de l'Inspection générale de la police nationale d'une équipe d'appui à la pratique déontologique", afin que les fonctionnaires puissent avoir "des référents" en cas de "doute" ou lorsqu'ils sont "embarrassés par une situation".
De plus, un "code du traitement des sources" va être rédigé, "comme il en existe un dans le renseignement", a ajouté M. Guéant, qui a confié cette mission au directeur central de la PJ.
En outre, la formation "initiale et continue" en matière d'éthique et de déontologie va être "renforcée", et le code de déontologie de la police nationale être "rénové" afin d'intégrer les nouveaux textes de loi ainsi que des notions telles "la réputation du service", a précisé le ministre lors d'une conférence de presse.