Michel Neyret toujours en détention

L'ex-N.2 de la PJ lyonnaise a été entendu, ce mardi 20 décembre, par deux juges d'instruction parisiens.

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Arrivés à 14H00 au palais de justice de Paris, ses avocats ont demandé après trois heures et demie d'entretien avec les juges Patrick Gachon et Hervé Robert le renvoi de l'audition pour prendre connaissance d'un certain nombre de pièces, ont-ils raconté à la presse.

Michel Neyret "était satisfait d'avoir pu s'expliquer sur un certain nombre de points", "les choses se sont passées correctement avec le magistrat instructeur qui était assez ferme. On ne nous a pas offert le thé, c'est évident", a dit Me Yves Sauvayre.

"On a décidé de mettre fin à l'audition et de demander la copie complète du dossier avec les commissions rogatoires, les auditions et les écoutes téléphoniques pour que l'on puisse, dans le courant du mois de janvier, être entendus dans les conditions normales de transparence, dans le respect du contradictoire", a-t-il expliqué.

En conséquence, la demande de remise en liberté du policier, envisagée par ses avocats, devrait être reportée, a ajouté Me Sauvayre. Michel Neyret devrait donc passer les fêtes à la prison de la Santé. "On aurait souhaité que l'audition soit faite et terminée pour pouvoir déposer cette demande de mise en liberté", a regretté son avocat.

C'était la première audition de Michel Neyret sur le fond du dossier par le juge Patrick Gachon depuis qu'il l'a mis en examen le 3 octobre. Les avocats de M. Neyret réclamaient son audition depuis plusieurs semaines.

Devant les deux juges, Michel Neyret a présenté la même ligne de défense que lors de sa garde à vue en octobre, devant les enquêteurs de la "police des polices", a déclaré Me Sauvayre avant de rentrer à Lyon.

Il a concédé "qu'il y ait pu y avoir des imprudences" dans ses rapports avec des personnes soupçonnées d'appartenir au milieu, notamment Gilles Bénichou et Stéphane Alzraa, mis en examen et écroués dans ce dossier.

Mais "des monnayages, de l'argent comptant, des espèces sonnantes et trébuchantes pour des services, jamais ô grand jamais!", a lâché Me Sauvayre dont le client a également été interrogé sur ses rapports avec les autres protagonistes du dossier, en particulier MM. Bénichou et Alzraa. Soupçonnés d'avoir corrompu le policier, les deux hommes ont aussi été entendus par les juges.

Michel Neyret a ainsi expliqué "les conditions dans lesquelles" ils s'étaient "connus", et les circonstances "dans lesquelles les relations avaient pu évoluer vers des relations" initialement "professionnelles" avant de devenir des liens "de confiance, voire de sympathie, voire éventuellement d'amitié". "Sur un certain nombre de facilités dont il avait pu bénéficier, on a parlé des voyages" qui lui ont été offerts, a expliqué Me Sauvayre.

M. Neyret est soupçonné d'avoir fourni des renseignements, notamment des fiches de police à des personnes soupçonnées d'appartenir au milieu lyonnais.

Une commission rogatoire internationale a par ailleurs été envoyée à la justice suisse pour savoir si M. Neyret a pu y recevoir des fonds, ce qu'il réfute, tout comme il nie toute participation à un trafic de stupéfiants.


Dans ce dossier, cinq policiers et un douanier ont été mis en examen et suspendus de leurs fonctions. Parmi eux : le chef de l'antenne de la PJ de Grenoble, Christophe Gavat et son adjoint, Gilles Guillottin.

Article du 10/11/2011 : les policiers grenoblois hors de cause ?

Toujours derrière les barreaux, Michel Neyret aurait mis hors de cause les deux policiers grenoblois mis en examen.

Selon une information de nos confrères de RTL, l'ancien numéro 2 de la PJ lyonnaise n'aurait reconnu "qu'un seul détournement impliquant un de ses collègues, un capitaine de la brigade des stupéfiants de Lyon." Il s'agit du volet de l'affaire concernant le détournement de résine de cannabis pour rétribuer des "indics".

Toujours selon nos confrères, Michel Neyret "a mis hors de cause les autres policiers aujourd'hui poursuivis : chef et adjoint de la PJ de Grenoble et chef de la BRI de Lyon."

L'ancien chef de l'antenne de la PJ de Grenoble, Christophe Gavat et son adjoint, Gilles Guillottin, sont mis en examen dans cette affaire pour trafic de stupéfiants, association de malfaiteurs, détournement de scellés et vols en réunion. Laissés libres mais sous contrôle judiciaire, ils ont été suspendus de leurs fonctions début octobre.

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