Les touristes slaves, nombreux dans les Alpes en cette période chômée en Russie, fêtent le Noël orthodoxe.
Vendredi à Courchevel, station de Savoie très prisée de la jet-set russe, une gigantesque descente aux flambeaux a été organisée à l'occasion de ce Noël.
"C'est le Noël russe, deux semaines après le Noël des Européens et des Américains, c'est la tradition russe", explique Sergueï, venu assister, au milieu des élégantes en manteaux de fourrure, à la descente aux flambeaux réalisée par plusieurs centaines de moniteurs de l'Ecole de ski français (ESF).
Environ 20.000 Russes fréquentent cette semaine Courchevel, lieu très prisé des riches Russes qui viennent en famille dans la station savoyarde. La première semaine de janvier, ils représentent 70% de la clientèle, mais restent très présents tout au long de l'année, assure le maire de Saint Bon Courchevel, Gilbert Blanc-Tailleur.
"Les 14 hôtels cinq étoiles de la station sont majoritairement réservés par les Russes, en recherche de confort, d'un paysage agréable et d'une qualité de service", ajoute-t-il, loin du souvenir de l'"affaire Prokhorov", qui avait marqué un froid dans l'amour des Russes pour la station.
Le milliardaire russe Mikhaïl Prokhorov avait été interpellé en 2007 à son hôtel de Courchevel dans le cadre d'une enquête sur un réseau de prostitution. Dans la foulée, il avait appelé les Russes à boycotter les Alpes françaises.
Ravie d'avoir cette clientèle au fort pouvoir d'achat alors que la plupart des Européens sont retournés au travail et ont déserté les stations, Courchevel a organisé tout la semaine de nombreuses animations pour célébrer le Noël orthodoxe, des concerts aux matchs de tennis franco-russes en passant par la mobilisation vendredi soir d'un père Noël russe.
En Russie, comme dans d'autres pays de tradition orthodoxe comme l'Ukraine, Noël est fêté le 7 janvier, les Orthodoxes fêtant Noël d'après le vieux calendrier julien (et non le calendrier grégorien), soit le 7 janvier et non le 25 décembre.
Les Russes enchaînent le Nouvel an classique du 31 décembre et le Nouvel An orthodoxe, qui existe notamment aussi en Grèce et au Moyen-Orient, le 13 janvier. Entre ces deux dates le pays fonctionne au ralenti.