Le centre de recherche grenoblois CEA-Leti annonce qu'il créera ces emplois en stimulant l'éclosion de start-ups.
Le directeur du Laboratoire d'électronique et de technologie de l'information (CEA-Leti) de Grenoble, Laurent Mallier, a donné hier 19 juin une conférence de presse pour annoncer la création de nouvelles start-ups.
Depuis 1972, les start-up fondées par les chercheurs du Leti ont permis de créer 3 053 emplois. Certaines sont devenues des leaders mondiaux dans leur secteur,
à l'instar du fabricant de semi-conducteurs Soitec.
"On a la chance d'avoir des exemples emblématiques, il faut les utiliser", a expliqué
Laurent Mallier. Sur 24 start-up fondées depuis 2000 au Leti, seules 5 ont cessé leur activité. "Il y a de la place pour prendre plus de risques", a-t-il estimé.
Spécialisé dans les micro et nano technologies, le CEA-Leti compte 1 700 chercheurs,
dont 240 en post-doctorat, et dispose d'un portefeuille de plus de 1 880 brevets.
"Actuellement, dix à douze projets de start-up sont en maturation au Leti. Au
moins la moitié iront à la création, soit un doublement du flux de création", a
affirmé M. Malier, estimant que le potentiel du centre de recherche grenoblois
était "encore un peu sous-exploité".
"On essaie de recruter un peu plus d'entrepreneurs. On a la convergence d'une
histoire favorable, d'une envie qui est là et des moyens pour y arriver", a-t-il assuré.
Ce Laboratoire du commissariat à l'énergie atomique (CEA) a notamment mis en place
un "système de parrainage en interne" pour les porteurs de projet, a-t-il précisé.
Parmi les start-up nouvellement créées, il a cité le cas de la société Apix, issue
d'un partenariat avec le Californian Institute of Technology (Caltech), qui développe
des systèmes miniaturisés d'analyse de mélange gazeux. Le groupe pétrolier Total
devrait être un des premiers clients de la nouvelle société.