Le maire de Grenoble s'oppose à la décision préfectorale de mettre fin au niveau "froid extrême" du Plan Grand Froid.
130 personnes ne sont plus hébergées depuis ce matin.
Pour Michel Destot, cette décision est incompréhensible au vu des températures encore négatives la nuit.
En Isère, le niveau 3 du Plan Grand Froid a été activé par la préfecture le 2 février.
Cet échelon correspond à la notion de "froid extrême", c'est à dire lorsque les températures ressenties sont négatives et inférieures à - 10° la nuit. Hôpitaux et gymnases peuvent alors être mobilisés pour accueillir les personnes n'ayant pas obtenu de places dans les centres d'hébergement.
Pour le maire de Grenoble, "alors que la saison d'hiver est loin d'être terminée et que le froid reste vif avec des températures nocturnes négatives", la décison de mettre fin au niveau 3 "n'est pas compréhensible au regard de la précarité des personnes concernées."
D'autre part, Michel Destot insiste sur la pénurie des moyens d'accueil de la commune.
"Je veux rappeler que la santé et la sécurité de ces personnes dépendent au quotidien du soutien des professionnels de l'action sociale du CCAS ou des associations caritatives. Maiselles dépendent aussi, surtout en cette période de grand froid, de la capacité des pouvoirs publics à leur assurer un hébergement.
Le relatif équilibre auquel nous étions parvenus ces dernières semaines risque donc d'être rompu de façon brutale, entraînant la pénurie de solutions de court et moyen terme, une dégradation rapide des prises en charge des personnes en nécessité, et la saturation des services à leur contact.
Au nom de la Ville de Grenoble et de son CCAS, mobilisés face à cette situation et à l'ensemble des difficultés rencontrées, je demande donc à Monsieur le Préfet de surseoir à cette décision et de maintenir les lieux d'accueil et d'hébergement ouverts. "