Quatre policiers mis en examen dans l'affaire Neyret vont pouvoir de nouveau exercer leur métier.
Parmi eux : l'ancien chef de l'antenne de la PJ grenobloise Christophe Gavat et son adjoint Gilles Guillotin. Ils ne pourront toutefois pas être réintégrés dans leurs anciennes fonctions, l'interdiction d'entrer en contact avec des policiers lyonnais demeurant.
Cet allègement du contrôle judiciaire est la conséquence d'une ordonnance prise par les juges d'instruction parisiens. Le ministère de l'Intérieur qu'il attendait de connaître le détail de l'ordonnance. Mais dès que ce sera le cas "la direction générale de la police nationale leur proposera des postes en adéquation avec les nouvelles dispositions de leur contrôle judiciaire", a annoncé le porte-parole de la place Beauvau, Pierre-Henry Brandet.
Pour Me Emmanuel Daoud, avocat de Christophe Gavat, cette décision des juges, notifiée mardi 28 février à son client, "renforce notre détermination" à établir l'innocence du policier. "Depuis le départ, je suis dans une logique de non-lieu", a ajouté l'avocat. "Ils vont retrouver leur travail et pouvoir exercer leur profession de policier", a renchéri Me Compoint, qui représente Gilles Guillotin.
Les deux hommes avaient été suspendus le 5 octobre après leur mise en examen assortie d'une interdiction d'exercer leur métier. Quand ils avaient été mis en examen, leurs avocats avaient clamé leur innocence et pris soin de distinguer leur situation de celle de leur ancien supérieur, Michel Neyret.
Charismatique, l'ancien N.2 de la PJ lyonnaise suscitait l'admiration de ses subordonnés. Il est poursuivi pour une dizaine de chefs, dont ceux de "corruption" et "trafic d'influence".
S'il a concédé des "imprudences" en acceptant cadeaux et "faveurs" de personnes soupçonnées d'appartenir au milieu lyonnais en échange de renseignements (notamment des fiches de police), Michel Neyret réfute tout enrichissement personnel.
Il a été entendu le 17 janvier par les juges et reste détenu à la Santé.