Une structure gonflable pour inciter les 50-74 ans au dépistage du cancer colorectal.
Bourg-en-Bresse : dépistage du cancer colorectal
Un intestin géant dans lequel on peut se promener... un côlon gonflable a été installé lundi 02 avril à Bourg-en-Bresse. L'idée du colon tour est de sensibiliser le grand public au cancer colorectal. Une maladie assez facile à détecter.
Sensibiliser les 50-74 ans à l'intérêt du dépistage du cancer colorectal, c'est le but du Côlon tour. Le dépistage (détection de sang dans les selles) permet d'identifier la maladie à un stade très précoce. Le taux de survie à 5 ans dépasse alors les 90%. Autre objectif du dépistage précoce: préserver la qualité de vie des patients.
Le public, guidé par des professionnels de santé, peut cheminer à l'intérieur d'une structure gonflable géante en forme de côlon. Ci-contre le reportage à Bourg-en-Bresse de B.Tardy & M.Boudet - Edition 19/20 Rhône-Alpes - 02/04/12
Le cancer colorectal, deuxième cancer le plus meurtrier en France
Les cancers du côlon et du rectum constituent la deuxième cause de mort par cancer en France avec 17 500 décès par an. En 2011, le nombre de nouveaux cas de cancer colorectal a été estimé à 40 500. Le cancer colorectal est le troisième cancer le plus fréquent chez l’homme (21 500 cas), après celui de la prostate et du poumon. Il s’agit du deuxième cancer le plus fréquent chez la femme (19 000 cas) après celui du sein.
Depuis 2009, le cancer colorectal fait l'objet d'un programme de dépistage organisé visant à réduire la mortalité. Il s'adresse aux hommes et aux femmes âgés de 50 à 74 ans. Ils sont invités tous les deux ans à réaliser un test de recherche de sang dans les selles
Bientôt un nouveau test de dépistage
Un test de dépistage du cancer colorectal plus fiable et plus facile d'emploi devrait être mis en place en 2013, avec comme objectif d'accroître le nombre de personnes qui s'y soumettent, a annoncé le 1er mars dernier la secrétaire d'Etat à la Santé, Nora Berra. Ce nouveau "test immunologique", expérimenté dans plusieurs départements, remplacera progressivement l'actuel test Hemoccult. Objectif annoncé par la responsable : détecter deux à 2,5 fois plus de cancers et trois à quatre fois plus d'adénomes avancés (précurseurs de tumeurs malignes cancéreuses) par rapport au test actuel. Le test reste basé sur la détection de sang dans les selles mais s'avère plus sensible et ne nécessite qu'un seul prélèvement (contre trois pour l'Hemoccult), selon Nora Berra.
Les autorités sanitaires espèrent que la plus grande efficacité et simplicité du nouveau test "augmenteront le taux de participation" de la population à ce dépistage.
Selon l’InVS, 5 millions de Français ont participé au programme de dépistage organisé sur la période 2010-2011. C’est près d’un tiers de la population-cible. La participation nationale est estimée à 32% et reste inférieur aux recommandations européennes ( 45 % au minimum).