Entre grévistes et direction le dialogue est stérile, les usagers trinquent et les politiques s'en mèlent
La circulation des trains empruntés quotidiennement par 20.000 voyageurs dans
la Loire, le Rhône, le Puy-de-Dôme et la Haute-Loire est perturbée par un conflit sur la nouvelle organisation de la SNCF dans la Loire.
Ce vendredi 6 janvier deux syndicats souhaitent la poursuite du mouvement. 10éme semaine de galère pour les usagers à partir de lundi !
Cette nouvelle organisation souhaitée par la direction de la SNCF consiste au regroupement de 500 agents dans un seul établissement, qu'ils soient conducteurs,
contrôleurs ou agents des services en gare. L'intersyndicale, qui s'y oppose, estime que cette organisation permettra de "filialiser" la structure, voire de la "privatiser", dans le cadre de l'ouverture à la concurrence en 2014 du marché des TER.
Pour mieux désorganiser le service sans conséquence financières pour les grévistes, les agents utilisent une faille de la loi de 2008 sur le service minimum garanti dans les transports publics, en venant travailler alors qu'ils s'étaient déclarés grévistes 48 heures
plut tôt.
Un procédé dénoncé par le député de
juge "inadmissible de contourner la loi et de prendre les usagers en otage". Il estime qu'une médiation s'impose et propose de "jouer les bons offices".
De son côté, Gabriel Exbrayat, président de l'association Améliorer les déplacements
et transports en Loire Sud (ADTLS), a déploré "la passivité des pouvoirs publics face à ce conflit qui s'éternise et affecte quotidiennement 20.000 usagers des lignes passant par Saint-Etienne en direction de Lyon, Clermont-Ferrand, Roanne, Montbrison et Le Puy-en-Velay".
Le sénateur maire PS de Saint-Etienne, Maurice Vincent, a exprimé sa "satisfaction"
quant à la création de cet établissement autonome, qui, selon Josiane Beaud, directrice
régionale de la SNCF "s'accompagne de la création sur place de trente emplois".
Enfin, la préfète de la Loire, Fabienne Buccio, a déclaré à l'AFP qu'elle n'était
"pas opposée, par principe, à une médiation", mais "un certain nombre de préalables
doivent être réglés et notamment la volonté des deux parties de la solliciter et donc d'y participer".
L'intersyndicale déclare accepter le principe de la médiation , la direction de la SNCF ne s'y montrerait jusqu'à présent pas favorable.
Ce jeudi 5 janvier 2012 les agents se pronocaient en assemblée générale sur la poursuite ou non du mouvement. Ils ont décidé la poursuite de la grève. Les derniers évènements relatés ci-desous, via le coveritlive: