Les touristes russes partis faire le Mont-Blanc fin décembre sont décédés à plus de 2.000 mètres d'altitude.
Chamonix : un couple russe porté disparu
Un couple de russe a disparu depuis le 28 décembre dernier, ils envisageaient l'ascension du Mont-blanc, une enquête est en cours confié au PGHM de Chamonix
Le couple de touristes russes d'une trentaine d'années, disparu depuis le 30 décembre au cours de l'ascension du Mont-Blanc, a été retrouvé mort mardi 10 janvier à plus de 2.300 mètres d'altitude, a-t-on appris auprès du peloton de gendarmerie de haute-montagne (PGHM) de Chamonix.
"Ils ont été retrouvés ce matin à 10H15 à la gare d'arrivée du train qui monte au Nid d'aigle", point de départ des alpinistes faisant l'ascension du Mont-Blanc, a précisé le PGHM. Ils avaient installé leur tente à côté de la gare, après avoir fait l'ascension de cette première partie du parcours à pied, le train ne fonctionnant pas en cette saison.
"On les a retrouvés dans leur tente, morts d'hypothermie et asphyxiés" par la neige accumulée sur leur toile de tente, a ajouté le peloton, qui n'avait été prévenu de leur disparition que le 7 janvier, suite à une alerte de leur famille, inquiète de ne pas les voir rentrer en Russie.
Arrivés dans la vallée de Chamonix (Haute-Savoie) le 24 décembre, Tatiana Zakharova et Mikhaïl Zakharov avaient été vus pour la dernière fois le 29 décembre à la gare supérieure du téléphérique de Bellevue (1.800 mètres) aux Houches, près du point de départ de la voie normale d'ascension du Mont-Blanc (4.810 mètres). Ils avaient entamé l'ascension en dépit des conseils du PGHM de ne pas y aller en raison d'une alerte aux avalanches et de fortes chutes de neige.
Les deux disparus, qui étaient "lourdement équipés", avaient déjà effectué l'ascension du Mont-Blanc à l'été 2010.
Retour sur l'histoire (voir notre vidéo)
Tatiana Zakharova et Mikhail Zakharov voulaient s'offrir le Mont-Blanc par la voie royale. Ils s'étaient installés au Servoz, un petit village près de Chamonix. Le 26 décembre au matin ils s'étaient rendus au PGHM. Les gendarmes leur avaient fermement déconseillé de tenter l'ascension au vu des conditions météo extrêmement mauvaises. Le 29 décembre, malgré le vent et la tempête, ils avaient pris le téléphérique des Houches. Dernier signe de vie, le 31 décembre à Minuit 50 avec un SMS envoyé à des proches.
Ce n'est que le 7 janvier qu'un membre de leur famille a donné l'alerte, ne les voyant pas débarquer à l'aéroport de Moscou.