Le jeune homme accusé de l'assassinat et du viol d'Agnès était passé devant le conseil de vie scolaire
Le lycéen accusé de l'assassinat et du viol d'Agnès, 13 ans, en Haute-Loire était
passé en "conseil de vie scolaire" en juin 2011, a annoncé lundi l'établissement,
qui s'est cependant refusé à dire si son comportement sexuel était en cause.
"Il est passé en conseil de vie scolaire", et non en conseil de discipline (qui
constitue le stade de gravité supérieur), a insisté Alberto Munoz, administrateur
de cet établissement du Chambon-sur-Lignon devant la presse réunie dans l'après-midi au Collège-lycée cévenol.
"On ne peut pas dévoiler la teneur des dossiers" mais "il me semble évident que
s'il y avait eu des violences répréhensibles par la loi, ça serait allé au-delà
d'un conseil de vie scolaire", a-t-il ajouté.
M. Munoz a cependant refusé de préciser ses propos du matin, dans lesquels il
avait évoqué "des petits gestes" et "des signes avant-coureurs qui, à la lecture
des évènements actuels, auraient été des indices".
Il s'est aussi refusé à dire si ces "gestes" étaient l'objet de la réunion de
ce conseil. "C'est facile de reconstruire les choses a posteriori", a-t-il encore
dit.
"Il y a eu un conseil de discipline, il a été sanctionné, mais comme d'autres
enfants, comme d'autres jeunes...", avait déclaré un peu plus tôt Sylvie Debard,
représentante des parents d'élèves.
Elle a cependant nié avoir parlé de "comportements inadéquates" avec des jeunes
filles comme le rapporte le journal 20 minutes."C'étaient des comportements qui étaient débordants sur le plan relationnel, tant avec le personnel d'encadrement qu'avec les élèves", a-t-elle déclaré à l'AFP, se refusant elle aussi à toute précision.
Le rectorat de Clermont-Ferrand, interrogé lundi par l'AFP, n'était quant à lui
pas informé de l'objet du conseil tenu par ce collège privé sous contrat avec l'Etat.
Seuls les compte-rendus des conseils de discipline des établissements publics lui
sont communiqués, a expliqué le rectorat.
Par ailleurs, la direction régionale de la Protection judiciaire de la jeunesse
(PJJ) n'a pas souhaité s'exprimer sur une éventuelle défaillance de sa part dans
le suivi de ce jeune sous contrôle judiciaire, renvoyant vers le ministère de la
Justice.
Le gouvernement a assuré lundi que la prévention de la récidive devait être "une
priorité absolue" et a annoncé qu'une loi serait présentée sur "l'évaluation de
la dangerosité" des délinquants, en réponse à la polémique ayant éclaté après le
meurtre de la collégienne.