Perstorp et PTT Global Chemical vont investir plus de 150 M EUR sur le site de production de Pont-de-Claix.
Alliance industrielle avec l'Asie pour Perstorp
C'est officiel... Le groupe pétrochimique Perstorp basé à Pont-de-Claix s'allie avec le Thaïlandais PTT Global Chemical. Avec à la clé, une enveloppe de 280 millions d'euros destinée à améliorer la compétitivité du site de production français.
Le groupe chimique suédois Perstorp et le thaïlandais PTT Global Chemical prévoient
d'investir plus de 150 millions d'euros dans la modernisation du site de production
de Pont-de-Claix (Isère) au travers d'une coentreprise.
Cet investissement s'inscrit dans le cadre d'un programme de 280 millions d'euros sur 5 ans, qui comprend des projets plus ou moins avancés, a ajouté Perstorp, confirmant une information des Echos.
Perstorp et PTT Global Chemical ont officialisé le 22 décembre la création d'une
société commune, dédiée à la production et la commercialisation de produits chimiques
pour l'industrie des polyuréthanes.
La coentreprise, détenue à 51% par PTT Global Chemical et 49% par Perstorp, intègre
les sites de production de Pont-de-Claix, en France, et Freeport, aux Etats-Unis, ainsi que le centre recherche de Saint-Fons (Rhône) et les activités administratives et commerciales associées.
Perstorp a racheté les sites de Pont-de-Claix et Freeport en septembre 2008 au
groupe français Rhodia et à son partenaire américain Lyondell. Depuis cette date, "le marché s'est effondré en termes de prix et de volumes" dans le secteur des produits intermédiaires pour mousses polyuréthanes (TDI), qui sont utilisées dans l'automobile ou l'ameublement, a indiqué à l'AFP Patrick Pouchot, responsable de la communication du site de Pont-de-Claix.
Perstorp avait un temps envisagé d'arrêter la production de TDI. La coentreprise
avec PTT Global Chemical offre finalement "une solution qui nous permet de sortir
du marasme par le haut", a ajouté M. Pouchot. En relançant ses efforts de recherche et développement, Perstorp espère ainsi faire baisser ses coûts et redevenir compétitif sur le marché du TDI.
Le principal investissement porte sur un plan de prévention des risques technologiques
de 90 millions d'euros (pris en charge à 40% par l'Etat et les collectivités locales) qui va permettre d'installer une nouvelle unité de production de chlore.
La création d'une nouvelle unité de production d'isocyanate "à forte valeur ajoutée",
pour 60 millions d'euros, est aussi à l'étude.Perstorp investit habituellement 20 à 30 millions d'euros chaque année sur son site de Pont-de-Claix, où sont employées 550 personnes.