L'homme a déjà été condamné en 2000. Il était inscrit sur le Fichier national automatisé des empreintes génétiques.
L'Ardéchois interpellé samedi a avoué être l'auteur de cinq agressions sexuelles dans des camping du sud de l'Ardèche. Quel est le profil du suspect ?
Cet homme a 32 ans et vivait dans le hameau de Brune en Ardèche, où il a été interpellé chez lui sans opposer de résistance selon les enquêteurs. Il vivait seul et serait divorcé. Carreleur de métier, ses penchants pour les jeunes enfants étaient connus de certains de ses anciens proches, notamment d'anciens amis, qui n'ont pas hésité à témoigner devant la presse.
Ces derniers avaient découvert des images pédophiles dans l'ordinateur de leur ex-ami. "En cherchant des vidéos Youtube sur internet, nous avons trouvé des des images de viols, des images pédophiles. Cela nous a fait peur" a déclaré Warren, 18 ans, qui s'est tout de suite éloigné de cette fréquentation. Ceux qui avaient découvert ses penchants ont tout de suite prévenu les voisins du trentenaire en leur précisant de "faire attention" à leurs enfants. Ils ont également prévénu la police, qui aurait répondu qu'elle n'avait pas assez de preuve, selon les dires des jeunes hommes. À part cet ami, personne, y compris ses parents, ne soupçonnait Sébastien d'être capable de commettre de tels actes.
Déjà une condamnation
"Il a été condamné à de la prison avec sursis en 2000 assorti de 3 ans de mise à l'épreuve pour une agression sexuelle remontant à 1999", a expliqué une source judiciaire dimanche, à Avignon.
Contrairement à ce qu'indiquait Europe 1, cet homme n'était pas inscrit au fichier judiciaire des auteurs d'infraction sexuelles (Fijais), car ce fichier a été créé par la loi du 9 mars 2004 et ne pouvaient y être répertoriées que les condamnations postérieures à cette date ou les affaires en cours, a précisé M. Rancé, porte-parole de la Chancellerie. Ce n'était pas le cas du suspect de l'Ardèche, puisque sa condamnation datait de 2000 et qu'il avait ensuite respecté sa mise à l'épreuve de trois ans.
Il était en revanche inscrit dans un autre fichier, le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG), créé par la loi de 1998 pour les infractions à caractère sexuel et plus tard étendu à d'autres types d'infractions, a précisé le porte-parole de la Chancellerie. Cet homme avait déjà été condamné mais ne bénéficiait pas d'un suivi particulier, a précisé quant à lui le magistrat.
L'Ardéchois de 32 ans doit être présenté au parquet d'Avignon à partir de 16 heures dimanche. "Il y a tout lieu d'être rassuré car les aveux du suspect sont corroborés par d'autres éléments à charge qu'il m'est impossible de révéler" pour les besoins de l'enquête, a déclaré le magistrat.