Sassenage (38): Le maire arrête de rembourser

Soutenu par la chambre régionale des comptes le maire de Sassenage ne veut plus rembourser un "emprunt toxique"

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

La mairie de Sassenage, soutenue par la chambre régionale des comptes, a décidé de ne plus rembourser les quelques 636.000 euros d'intérêts d'un "emprunt toxique" contracté auprès de la banque Dexia, selon l'avis de la juridiction consulté par l'AFP.

"Ils ont trompé notre confiance. C'est inacceptable que les contribuables payent
pour des financiers qui nous ont menti
", déclare à l'AFP le maire Nouveau centre
de Sassenage, Christian Coigné.

Depuis le 15 décembre 2011, la mairie a décidé de ne plus rembourser les intérêts d'un prêt, renégocié avec la banque Dexia en 2010, dont le montant est passé en un an de 170.000 euros à plus de 636.000 euros, selon le maire. Les intérêts, qui sont indexés pour moitié sur le franc suisse, ont en effet subi la hausse vertigineuse de la devise.

"Ils nous avaient sécurisés en nous disant que le franc suisse ne bougeait jamais. Au lieu de nous aider à baisser notre dette, ils l'ont augmentée volontairement", soutient le maire, qui a reçu dans sa démarche l'appui de la chambre régionale des comptes de Rhône-Alpes.

Saisie par le préfet de l'Isère pour déterminer le caractère de "dépense obligatoire" de cet intérêt, la juridiction administrative a soutenu la commune dans un avis rendu le 31 mai.
 

"La dépense de 636 992,41 euros, objet de la saisine au titre de l'article L.1612-15
du CGCT, ne présente pas un caractère obligatoire pour la commune de Sassenage
", indique dans son avis, consulté par l'AFP, la chambre régionale des comptes.
"Il n'y a pas lieu, en conséquence, de proposer des mesures de rétablissement de l'équilibre budgétaire", poursuit-elle.
 

Pour le maire, qui a assigné la banque devant le Tribunal de grande instance de
Nanterre pour "abus de confiance" et "faux", cet avis est synonyme de sursis.
Une première audience est prévue en septembre.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information