C'est aujourd'hui que les deux groupes doivent se réunir pour trouver un accord pour sauver l'activité sur le site.
Pour que l'activité continue sur le site, il faut que l'entreprise trouve un accord avec EDF
Le groupe minier anglo-australien Rio Tinto menace de fermer son usine d'aluminium de Saint-Jean-de-Maurienne, si EDF devait mettre à exécution sa menace d'un fort relèvement de ses tarifs d'électricité affirme lundi le quotidien économique Les Echos.
Le site emploie 600 personnes. Le ministère de l'Industrie et de l'Energie doit
réunir dans la journée les deux groupes pour rapprocher leurs points de vue, ajoute le journal.
Une électricité bon marché est indispensable aux usines d'aluminium qui produisent
le métal blanc par électrolyse. Cette technologie explique que traditionnellement
la production d'aluminium s'est développée en France dans les zones de montagne où l'élecricité n'est pas chère grâce aux barrages.
L'usine de Saint-Jean-de-Maurienne était l'un des joyaux du groupe français d'aluminium
Péchiney, avalé en 2003 par son concurrent canadien Alcan, lui même repris quelques
années plus tard par Rio Tinto. Le contrat de fourniture d'électricité de l'usine de Saint-Jean-de Maurienne expire à la fin de l'année.
Une éventuelle fermeture "n'est pas une menace en l'air", a affirmé aux Echos
un dirigeant anonyme de Rio Tinto. "Regarder ce qui se passe dans le secteur: le
producteur d'aluminium Zalco est tombé en faillite fin 2011 et Alcan doit fermer
en février son usine du pays de Galles", a-t-il ajouté.
L'usine d'aluminium de Saint-Jean-de Maurienne est la plus vieille du dispositif
de Rio Tinto dans le monde. Elle produit près de 135.000 tonnes de métal blanc
par an.