Thonon (74) : Un chauffard écope de prison ferme

Un chauffard condamné à 3 ans de prison pour avoir tué un couple alors qu'il roulait sous l'emprise de l'alcool.

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Mardi 31 janvier, le tribunal correctionnel de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie) a condamné un automobiliste à trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis, pour avoir tué un jeune couple en roulant sur eux à deux reprises, en mai 2010.

Le prévenu, Jérôme Reby, a été placé sous mandat de dépôt à l'issue de l'audience. Cette peine, prononcée "en raison de la particulière gravité des faits", a été assortie d'une annulation du permis de conduire et d'une obligation de soins.

Le procureur de la République de Thonon-les-Bains, Patrick Steinmetz, avait requis une peine de quatre ans de prison, dont deux avec sursis.

Le 16 mai 2010, l'automobiliste, en état d'ivresse, avait percuté Fabienne Lepère, 34 ans, et Frédéric Le Dorze, 36 ans, lors de la fête du pain de Saint-Jean-d'Aulps.

Les fauchant une première fois en reculant avec sa voiture, il était ensuite reparti en marche avant, roulant une seconde fois sur les deux victimes restées coincées sous la voiture.

C'est cette deuxième manoeuvre qui aurait provoqué la mort des victimes, selon le rapport d'autopsie cité à l'audience.

"C'est une manoeuvre totalement incompréhensible. Pourquoi ne pas être descendu la première fois?", a demandé le procureur de la République.

"Je ne sais pas. Je n'ai rien senti", a répondu le prévenu.

"Si vous vous étiez stoppé, vous auriez pu sauver des vies, car la première fois, les blessures n'étaient sûrement pas mortelles", a ajouté le procureur.

"Il n'a pas ravancé. Il a enlevé le pied du frein et son véhicule est simplement redescendu tout seul, sur cette route en pente", a plaidé son avocate, Me Fadila Tabani-Surmont.

Déjà condamné à une peine de sursis, il y a une dizaine d'années, pour conduite en état d'ivresse, le prévenu avait été contrôlé avec un taux d'alcoolémie de 0,82 mg/l d'air expiré (1,64 g/l de sang), une heure après l'accident.

"On peut penser que (ce taux) était bien supérieur, car il était déjà en phase descendante", a souligné le procureur.

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