Tuerie de Chevaline : le point sur l'enquête

Le procureur annonce qu'on est désormais certain de l'identité des victimes de la fusillade.

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Les suites de l'enquête sur la tuerie

24 heures après la terrible découverte des quatre victimes de la tuerie de Chevaline, l'enquête progresse.

Le parquet d'Annecy a annoncé vendredi l'identification de la famille al-Hilli dans la tuerie de Chevaline, en Haute-Savoie, confirmant par ailleurs que le frère du chef de famille, un Britannique d'origine irakienne, s'était présenté spontanément pour se disculper.



 


 "Il est humainement certain" qu'il s'agit de la famille al-Hilli, a déclaré vendredi le procureur de la République d'Annecy, Eric Maillaud.


 Les enquêteurs se basent notamment sur le témoignage de la petite fille de quatre ans retrouvée indemne, qui a confirmé qu'elle était bien en voiture avec son "papa" et sa "maman". Celle-ci devrait retourner prochainement en Grande-Bretagne.


 Le parquet d'Annecy a par ailleurs confirmé que le frère de M. al-Hilli s'était présenté spontanément à la police britannique pour nier toute culpabilité en dépit d'un litige financier entre les deux hommes.


 "Il sera entendu comme témoin", a déclaré le procureur de la République d'Annecy, Eric Maillaud. "Il n'est inquiété pour rien du tout. C'est un homme libre", a-t-il encore dit.


 Quant à la petite fille de quatre ans, seul témoin direct du drame à avoir pu être entendue, sa soeur de sept ans, grièvement blessée, restant en coma artificiel, "elle a entendu mais elle n'a rien vu", a déclaré le procureur.


 C'est "une petite fille qu'il importe de protéger", a-t-il ajouté, assurant qu'"elle devrait gagner la Grande-Bretagne dans un délai bref" afin "qu'elle essaie d'oublier ce cauchemar".


 Il a aussi évoqué la voiture du ou des tueurs. "Il semblerait qu'un 4X4 vert ou de couleur sombre ait été vu" par le témoin qui a découvert la scène de crime, a déclaré le procureur, soulignant que ce type de véhicule était fréquent dans cette région montagneuse.


 Il a évoqué la découverte de 25 douilles sur place, mais s'est refusé à donner tout précision sur l'enquête balistique, type d'arme et calibre des munitions.


 Il est également resté prudent quant à la théorie d'un tueur à gages. "Je n'aime pas le mot d'exécution. Exécution=professionnel", a-t-il encore dit, appelant à rester prudent quant à la piste d'un tueur à gages.

L'ouverture de 2 informations judiciaires :

Deux informations judiciaires, l'une pour "assassinats" et l'autre pour "tentatives d'assassinats", ont été ouvertes après la tuerie de Chevaline (Haute-Savoie), qui a fait quatre morts, a annoncé vendredi le procureur de la République d'Annecy, Eric Maillaud.

 Le magistrat a également annoncé le départ pour Londres en début d'après-midi d'un gendarme de la section de recherches de Chambéry en charge du dossier, afin de rencontrer ses homologues britanniques.


 "Nous avons également ouvert une information judiciaire pour "tentatives d'assassinats" sur les deux fillettes, car il y avait une volonté de tuer toutes les personnes vivantes", a déclaré à l'AFP M. Maillaud.


 Selon le magistrat, "cela permet un cadre juridique plus facile pour collaborer avec les enquêteurs britanniques".
 "Les juges d'instruction français sont en train d'envoyer une commission rogatoire internationale aux autorités judiciaires britanniques", a-t-il ajouté.

L'autopsie des corps des quatre victimes de la tuerie de Chevaline en Haute-Savoie devait être pratiquée ce vendredi et le résultat connu dans la soirée ou samedi matin. Les enquêteurs en attendent beaucoup pour comprendre ce mystérieux massacre.

Pour le moment, les enquêteurs savent que toutes les victimes sont mortes de plusieurs coups de feu dont au moins une balle dans la tête.


Le procureur a décrit jeudi "un meurtre d'une sauvagerie inouïe".


Selon une source proche de l'enquête, le cycliste français aurait été touché de cinq balles. Les trois personnes tuées dans la voiture "les deux femmes et le conducteur " ont été touchées de deux balles.

Un témoin évoque une voiture blanche "un peu folle"

  Un témoin a raconté vendredi à quelques journalistes avoir croisé une voiture blanche "un peu folle", sur une route non loin du lieu du massacre de quatre personnes à Chevaline, en Haute-Savoie, peu après l'heure estimée du crime.
 Cet homme, qui n'a pas souhaité donner son identité, s'est ensuite présenté devant les gendarmes présents à Chevaline non loin de la scène du crime pour leur livrer son témoignage, a constaté l'AFP.


 "C'était plutôt une voiture genre 306 blanche, mais en tout cas pas un 4x4, qui faisait n'importe quoi sur la route", a raconté cet homme aux journalistes.


  Le procureur d'Annecy, Eric Maillaud, a indiqué jeudi que les enquêteurs avaient recueillis différents témoignages faisant état d'un "certain nombre de véhicules, dont notamment un 4X4", comme pouvant être celle du ou des tueurs en fuite.


 "Ils essayaient de doubler tout le monde, alors que la circulation était fluide, ils paraissaient très nerveux", a raconté cet homme.


 "Au début, j'ai cru que c'était deux filles à l'intérieur, mais une fois qu'ils m'ont dépassé, ils avaient l'air bizarre, avec des cheveux bizarres, comme s'ils portaient des perruques", a-t-il assuré.


 "Ils conduisaient comme s'ils étaient en fuite, ils semblaient très nerveux", a-t-il dit.
 Jeudi soir, une habitante de Chevaline a elle aussi évoqué jeudi devant une caméra de M6 une voiture blanche qui aurait traversé en trombe le village peu après l'heure supposée du crime.


 "J'ai croisé un véhicule qui roulait très vite et qui a pris le virage à fond. Il a essayé de m'éviter et je me suis déportée sur le côté", a raconté cette habitante.


 Toutefois, cette femme a évoqué un homme "brun et seul", et a assuré l'avoir croisé à 16h15, alors que le témoin qui s'est présenté vendredi assure l'avoir vu "vers 15h45", quelques kilomètres plus loin.


 "C'est en voyant le témoignage de cette femme à la télévision que je me suis dit que j'avais peut-être été doublé par les tueurs", a-t-il lâché.


 Le parquet envisage toutes les pistes à ce stade de l'enquête, des "plus crapuleuses" au "drame familial".


Les enquêteurs s'intéressent notamment à un 4x4 vu par différents témoins.

Pour identifier formellement les victimes, les enquêteurs français attendent en outre l'envoi de traces ADN ou d'empreintes digitales par leurs homologues britanniques, qui ont perquisitionné jeudi le domicile de la famille des victimes présumées, dans un quartier résidentiel de Claygate, à une trentaine de kilomètres au sud de Londres.


Une information judiciaire sera ouverte "assez rapidement" et confiée à deux juges d'instruction, a annoncé le procureur jeudi : Michel Mollin et Christine de Curraize seront saisis de l'enquête.


Un appel à témoins sera en outre lancé très prochainement. Les éléments de l'enquête laissent donc à penser que la famille a été victime d'un règlement de compte opéré par un professionel. Une exécution en règle qui ne devrait rien au hasard. Trois cadavres sur les quatre avaient une balle logé en pleine tête.

Jeudi 6 septembre

Le procureur d'Annecy, Eric Maillaud, en conférence de presse au tribunal d'Annecy, confirme l'origine irakienne du conducteur. Il a parlé "d'une extrême sauvagerie", en précisant qu'il avait la certitude de la volonté de tuer. Il parle également d'acharnement sur la fillette grièvement blessée.

«On n'a pour l'instant pas retrouvé de documents d'identité concernant les enfants et la jeune femme. Concernant la femme plus âgée:  on a retrouvé un passeport suédois, et les enquêteurs viennent de découvrir un passeport irakien.»

Le père de famille «est né en Irak, semble-t-il naturalisé birtannique». il vivait en Grande-Bretagne «au moins depuis 2002». Mais le procureur refuse de donner l'identité précise des victimes.

Le nom de M. al-Hilli, 50 ans, né à Bagdad, a été révélé par plusieurs sites d'information. L'homme est domicilié avec sa famille dans la grande banlieue sud de Londres, à Claygate, dans la région du Surrey, ont affirmé ces sources. Claygate est située à moins de 30 km du centre de Londres.

L'identité du cycliste qui a trouvé la mort a été révélée par le procureur. Il s'agit de Sylvain Mollier, né en avril 1967. «Une personne très honorablement connue de son entourage et de la mairie. Un sportif accompli et un jeune père de famille».

 

 


Au sujet de la découverte tardive de la fillette survivante, il explique qu'un médecin a bien suivi la procédure : «Il s'est approché des corps, il a constaté les décès et s'est retiré. Ce médecin n'a, à ce moment là, pas détecté la petite fille, «parfaitement immobile» et silencieuse, ce qui explique qu'elle n'a été retrouvée que des heures plus tard.

Concernant la soeur aînée, toujours prise en charge au CHU de Grenoble, elle est actuellement plongée dans un coma artificiel en vue d'une prochaine opération : «Il est certain qu'il va falloir l'entendre très vite, demain ou après-demain, dans l'attente d'un avis médical.»

Le cycliste qui a découvert le drame est ancien membre de la Royal Air Force, il l'a immédiatemnent mise en position latérale de sécurité.


Les deux enfants «sont bien évidemment protégées», souligne le procureur.

La fillette qui a survécu cachée sous le corps de sa mère a été auditionnée. Pour l'instant, "elle a dit qu'elle a entendu des bruits, des cris et qu'elle a eu peur".

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