L'Elysée confirme la mort samedi matin d'au moins quatre soldats français en Afghanistan
MILITAIRE LYONNAIS MORT EN AFGHANISTAN
Le quartier général Frère est en deuil : créé en 2001, ici à Lyon, le Groupement Interarmées des Actions Civilo-militaires déplore le décès d'un de ses hommes.
Quatre soldats français sont morts en Afghanistan 5 autres ont été bléssées dont trois grièvement.
Les victimes appartiennent "au 40è régiment d'artillerie de Suippes (Marne) et
du 1er Groupement inter armées des actions civilo militaires de Lyon" a précisé
la présidence de la République.
Une des victime décédée est un sous officier appartenant au 1er GIACM basé à Lyon.
Le communiqué de l'Armée de terre
Paris, le 9 juin 2012.
Ce matin, à 6h40 (heure de Paris), au cours d’une opération de contrôle dans la région de Kapisa, quatre soldats français ont trouvé la mort. Cinq autres soldats ont été blessés. Tous ont été transférés à l’hôpital militaire de Kaboul.
Les unités françaises intervenaient en appui de l’Armée nationale afghane.
La priorité va à l’information des familles. C’est pourquoi les précisions sur les unités concernées seront données ultérieurement.
Les faits
Quatre soldats français de la coalition de l'Otan sont morts samedi 9 juin 2012 lors d'une attaque d'insurgés en Kapisa, une province sous contrôle français. Ce sont les premières pertes de l'armée française depuis l'élection du président François Hollande.
Selon le porte-parole de la police en Kapisa, Ahmad Ahmadzaï, l'attaque s'est produite contre un convoi de troupes françaises dans le district de Nijrab.
Un fedayin (kamikaze) a actionné une bombe qu’il portait sur lui et alors qu’il marchait avec une patrouille française",
L'homme, déguisé en femme et portant la burqa, s'est approché des troupes françaises qui patrouillaient" dans un "village du district de Nijrab", a raconté Sediq Sediqqi,
le porte-parole du ministre de l'Intérieur.
Ces pertes sont les premières pour le contingent français depuis le 20 janvier, quand un militaire afghan avait tiré sur des formateurs alors que ceux-ci faisaient leur jogging, sans arme ni protection. Cinq hommes avaient alors péri et 15 avaient été blessés.
Au total ce sont 87 soldats français morts en Afghanistan.
Environ 3.550 militaires français sont encore déployés à Kaboul et en Kapisa une région instable proche de la capitale, qualifiée de "coupe-gorge" par une source occidentale.
Le président François Hollande a confirmé fin mai le retrait d'ici fin 2012 des "troupes combattantes" françaises d'Afghanistan.
15 heures: Le président de la République s'exprime depuis Tulle (Corrèze)
Le Président de la république Française à Tulle (09/06/2012)
François Hollande a confirmé que le retrait des troupes françaises combattantes
d'Afghanistan débuterait en juillet prochain et s'achèverait fin 2012. Ce rapatriement, l'une de ses promesses électorales, "débutera au mois de juillet, sera mis en oeuvre et achevé à la fin de l'année 2012", a déclaré Hollande lors d'une déclaration à Tulle, où il devait participer à une cérémonie de commémoration du massacre de civils par les nazis le 9 juin 1944.
"D'ici là, tout doit être fait pour que nos troupes remplissent leurs obligations mais avec le niveau de sécurité le plus élevé et avec la plus grande vigilance pour la vie de leur soldats, j'en prends ici l'engagement et je serai le garant de cette opération", a-t-il ajouté.
Le chef de l'Etat a rappelé que la mission des troupes françaises "consiste à permettre aux Afghans de reconquérir le plus vite possible leur souveraineté dans le cadre d'une transition qui doit être ordonnée et rapide".
M. Hollande a exprimé sa "reconnaissance et celle de toute la nation, à nos soldats". "Je salue leur dévouement et leur courage, je sais la force de caractère des troupes françaises en Afghanistan, j'adresse aux familles le message de solidarité et de réconfort du peuple français", a-t-il poursuivi.
Le président a conclut en annoncant qu'un "hommage national sera rendu aux victimes" et assuré que "les blessés seraient rapatriés dans les meilleurs délais".
L'attaque suicide a tué quatre soldats français et un de leurs interprètes et fait cinq blessés dont trois graves.