Val d'Isère : gêné par une odeur de frites

L'ex-PDG de L'Oréal, gêné par les odeurs de frites dans son appartement de Val d'Isère, a décidé de saisir la justice.

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Lindsay Owen-Jones, propriétaire d'un appartement à Val d'Isère (Savoie) a assigné devant le tribunal d'Albertville la gérante d'une baraque à frites pour "troubles au voisinage", a-t-on appris ce jeudi 2 février de source judiciaire.

L'homme d'affaires, propriétaire d'un appartement situé au pied des pistes de ski, ainsi que trois autres copropriétaires ont déposé en octobre dernier une assignation, qu'a pu consulter, dans laquelle ils demandent la fermeture de l'établissement en raison de nuisances olfactives, sonores et visuelles.


"Pour des personnes fortunées, c'est sûr qu'une cabane à frites devant chez soi cela dérange, mais nous, nous sommes obligés de travailler pour gagner notre vie", proteste Valérie Maertens poursuivie devant le tribunal d'Albertville par l'ex-PDG de L'Oréal (1988-2006).


 "Ils se plaignent du bruit et des odeurs de frites, mais si vous voulez être tranquilles vous n'achetez pas un appartement sur le front de neige", déplore la gestionnaire de ce chalet de 5m2 devant lequel une quarantaine de transats ont été installés pour accueillir la clientèle.


Les copropriétaires qui reprochent à la commerçante le non-respect du code de l'urbanisme, faisant valoir que le chalet technique n'avait pas vocation à devenir un local à usage commercial, ainsi que la violation des règles d'hygiène, demandent en cas de non-fermeture du chalet une compensation financière liée à la perte de valeur de leur bien.

Le conseil de M. Owen-Jones a refusé de s'exprimer. "M. Owen-Jones, que je n'ai jamais rencontré personnellement, vient un mois dans la station, alors que nous nous y travaillons toute la saison d'hiver", déplore Mme Maertens après avoir souligné que le snack avait été bâti en 2005 "sur un terrain familial".


Une seconde procédure devant le tribunal administratif a également été déposée en 2008 contre la mairie. Le syndicat des copropriétaires lui reprochent de ne pas avoir mis fin à l'exploitation du commerce.

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