Vienne (38): Hicheur reste en prison

Le physicien du Cern sera jugé fin mars pour la préparation présumée d'attentats

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Le "cas" Hicheur

Adlène Hicheur, jeune physicien originaire de Vienne en Isère est en détention provisoire. Soupçonné d'activité terroriste, il n'est toujours pas jugé. Son comité de soutien, composé en grande partie d'anciens collègues chercheurs en physique se mobilise.

 Le tribunal correctionnel de Paris jugera les 29 et 30 mars un physicien du Centre
européen de recherche nucléaire (Cern), soupçonné d'avoir envisagé des actes "terroristes".

C'est ce qu'a décidé hier  la 14ème Chambre à l'occasion d'une audience de fixation.  Lors de cette audience de procédure, les magistrats ont par ailleurs rejeté la demande de remise en liberté présentée par le prévenu.


 Adlène Hicheur a été interpellé le 8 octobre 2009 à Vienne (Isère), mis en examen
pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" et placé en détention provisoire quatre jours plus tard.
 Dans ce dossier, l'accusation s'appuie sur des mails échangés par Adlène Hicheur
avec un chef d'Al-Qaïda, mais qui, selon sa défense, n'apportent pas "la moindre
preuve".

Mobilisation de ses collègues : 1/2/2011

Depuis plus de 15 mois, Adlène Hicheur, jeune physicien originaire de Vienne en Isère est en détention provisoire. Soupçonné d'activité terroriste, il n'est toujours pas jugé. Son comité de soutien, composé en grande partie d'anciens collègues chercheurs en physique se mobilise.

"Il garde tant bien que mal le moral, parce qu'il sait qu'il est dans son bon droit mais il n'est pas certain qu'il ne s'écroule pas brutalement", ainsi témoigne l'ancien directeur de thèse d'Adlène Hicheur qui vient de lui rendre visite au parloir de la prison de Fresnes. L'homme est inquiet pour le jeune physicien.

Inquiet et en colère, comme bon nombre de ses anciens collègues qui ont formé un comité de soutien au nom de la présomption d'innocence.

L'affaire remonte à 2009, en octobre, Adlène Hicheur, 32 ans, est interpellé au domicile de ses parents à Vienne en Isère . Il est soupçonné d'être en contact avec la branche d'Al-Quaïda au Maghreb islamique. Une arrestation saluée à l'époque par le ministre de l'Intérieur en personne, Brice Hortefeux.

Au terme de 96 heures de garde à vue, le physicien franco-algérien est mis en examen pour "association de malfaiteurs en association avec une organisation terroriste" et placé en détention à la prison de Fresnes.

Selon les services du renseignement français, il projetait de commettre un attentat contre l'armée française, sur le site du 27ème bataillon de chasseurs alpins d'Annecy en Haute-Savoie, d'où sont parties, fin 2008, trois compagnies pour l'Afghanistan.

Hicheur, lui, admet avoir visité des forums islamistes sur internet, rien de plus et clame son innocence.

Considéré comme un "brillant physicien", il est d'abord chercheur dans un laboratoire de Lausanne, puis au Centre de Recherche nucléaires de Genève. Ses anciens collègues ont constitué un comité de soutien au nom de la présomption d'innocence. Son avocate dénonce la durée de sa détention.

En vidéo, le reportage d'Ariane-Combes-Savary & Serge Worreth

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