Sur la plate-forme chimique de Pont-de-Claix, les salariés de Vencorex se font entendre depuis quelques jours. Ils redoutent la fermeture d'un atelier. La direction dit vouloir éviter les licenciements. Pour autant, EELV demande aux élus de conditionner leurs aides au maintien de l'emploi.
Pour l'instant, on ne sait pas encore s'il y aura des licenciements sur le site de Pont-de-Claix. La direction certifie qu'elle va tout faire pour les éviter. Une chose est sûre, Vencorex a décidé d'arrêter de produire des composants pour les mousses polyuréthanes, utilisées dans l'automobile ou l'ameublement, et de faire glisser le site vers des composants pour vernis et peintures.
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Selon les élus écologistes, cette société, détenue majoritairement par une multinationale thaïlandaise, ne va donc pas investir les sommes prévues dans le cadre du Plan de Prévention du Risque Technologique (PPRT). Et pourtant, ces sommes auraient, en partie, été financées par des collectivités, comme le Conseil général de l'Isère et la Métro de Grenoble.
D'où la conclusion d'EELV qui juge cette décision inacceptable: "les co-financements publics demandés sur les PPRT doivent comporter des critères d'éco et socio-conditionnalités permettant de faire prévaloir l'intérêt général plutôt que de soumettre les finances publiques à des diktats de multinationales jouant sur le chantage à la suppression d'emplois."
D'ailleurs, c'est ce qui s'est passé au Conseil régional Rhône-Alpes, rappellent les écologistes: "Vencorex ne respectant pas les critères fixés, la région n'a pas versé les 3.500.000 euros prévus."