Près de Grenoble, les salariés de Vencorex vent debout contre les licenciements sur la plate-forme chimique de Pont-de-Claix (Isère)

A l'appel de la CGT, et suite de la crainte d'un plan de licenciement pour 300 personnes, 50 employés de la société Vencorex bloquent l'entrée de la plate-forme chimique, ce vendredi 29 novembre. 

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A 7 heures, à Pont-de-Claix, les salariés de Vencorex ont dressé une barricade avec un feu de palettes. Ils arrêtent les personnes qui veulent entrer sur le site, distribuent des tracts pour alerter sur leur situation. Entre 250 et 300 emplois seraient menacés, d'ici à 2016, chez Vencorex qui pourrait interrompre une partie de sa production sur la plate-forme chimique de Pont-de-Claix. On y "fabrique" des produits intermédiaires pour mousses polyuréthanes, utilisés dans l'automobile ou l'ameublement.

Au cours d'un comité d'entreprise réuni jeudi matin, "la direction a annoncé entre 250 et 300 suppressions d'emplois d'ici à 2016 suite à la fermeture de la chaîne TDI", affirme Jean-Yves Cesaroni, secrétaire du syndicat CGT de la plate-forme, "pour nous, ce n'est pas acceptable."


La direction s'attacherait à "éviter les licenciements"


Contactée, la direction de Vencorex, coentreprise entre le groupe thaïlandais PTT Global Chemical et le suédois Perstorp, a refusé de confirmer ce chiffre de suppressions d'emplois. "L'objectif est de faire évoluer le site pour le moderniser et le rendre plus compétitif", a seulement indiqué un porte-parole de la direction. "Il peut y avoir des conséquences sociales mais il est encore trop tôt pour annoncer quoi que ce soit", a-t-il ajouté. "Depuis plusieurs mois, Vencorex étudie différentes options stratégiques pour redresser la situation économique qui est difficile", a expliqué le porte-parole, affirmant qu'un plan stratégique serait annoncé fin février 2014. Il a assuré que la direction s'attacherait à "éviter les licenciements".

Selon M. Cesaroni, la direction "espère diminuer les emplois progressivement" d'ici à 2016, ce qui va "sûrement poser des problèmes d'organisation de travail". Quelque 500 emplois seraient menacés au total, en incluant les sous-traitants, selon la CGT.

Les syndicats CGT,CFDT et CGC ont appelé chaque équipe à observer trois heures de grève jusqu'à samedi matin.


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