Depuis le lundi 11 mai, une quinzaine de caravanes sont installées sur un terrain coincé entre l'Hôtel de Ville et la Piscine des Buclos, à Meylan. La maire en appelle au ministère de l'Intérieur pour demander le départ de ces gens du voyage, évoquant une coûteuse remise en état.
"Il n'y a pas de dégâts, les poubelles sont mises, il n'y a pas de papiers qui traînent, les enfants vont aller l'école, donc je ne sais pas pourquoi on s'obstine contre nous", témoigne une "habitante" temporaire de ce vert terrain de Meylan. La maire UMP, Marie-Christine Tardy n'est pas de cet avis et pense surtout à "l'après". "Ils vont partir, ils vont laisser le parc dans un état de saleté que nous connaissons. Ça coûte de l'argent à la collectivité et, une fois de plus, l'Etat ne satisfait pas ses obligations et comme il a baissé ses dotations, les communes sont doublement pénalisées", explique l'élue.
Marie-Christine Tardy a notamment en tête le passage, l'été dernier, d'une centaine de caravanes le parc Bruchet, la remise en état aurait coûté 60.000 euros, selon elle. Pour la sécurisation de ce site, afin d'empêcher de nouvelles installations sauvages, la Ville serait sur le point de débourser encore 50.000 euros.
Du côté des familles arrivées lundi, on fait comprendre que l'installation n'est que provisoire: "On est dans le coin pour faire des réfections de toitures ou pour vendre sur les marchés", explique un membre de la communauté, "on a quitté le secteur d'Alpexpo parce qu'avec la chaleur ça devenait impossible à supporter, d'autant qu'une femme venait d'accoucher."
Reportage Céline Aubert et Jean-Pierre Rivet