Pour la première fois depuis le début de "l'affaire Tardy", la maire de Meylan a décidé de prendre la plume. Ce vendredi 3 mai, dans un communiqué, elle qualifie les plaintes à son encontre de "plaintes hautement fantaisistes" et en profite pour se porter candidate à sa succession!
Depuis le 30 avril, Marie-Christine Tardy est sous les feux de l'actualité. Deux plaintes ont été déposées contre elle pour prise illégale d'intérêt dont une émanant d'un de ses adjoints.
Les plaignants estiment que la maire de Meylan a accordé "systématiquement" au cabinet d'architecture Tardy Ancel Scp, co-dirigé par son mari, la réalisation d'immeubles privés et de travaux publics.
Depuis la médiatisation de cette affaire, Marie-Christine Tardy a refusé toute interview. Aujourd'hui, elle communique enfin par écrit, s'adressant à ses collaborateurs et aux autres élus de sa commune.
Pour elle, ce qui lui est reproché, "au vu des éléments imprudemment colportés par certains" est "en droit juridiquement radicalement impossible". Marie-Christine Tardy se justifie en expliquant que "la collectivité n'a jamais eu, ni la maîtrise d'ouvrage, ni la maîtrise d'oeuvre des opérations d'aménagement en cause". (Il est vrai que les constructions citées sont toutes des constructions privées mais les permis de construire sont délivrés par la mairie, c'est sur ce point que les plaignants ont insisté).
La maire de Meylan estime que ces attaques "relèvent de la dénonciation calomnieuse".
Cette lettre de mise au point se termine d'une manière tout à fait originale puisque Marie-Christine Tardy en profite pour faire acte de candidature: "certaine de mon bon droit, forte de votre confiance et de votre soutien, je suis heureuse de vous annoncer que je solliciterai à nouveau le suffrage des Meylanais en mars 2014".