En avril dernier, l'Assemblée a voté le redécoupage des cantons. Une loi dont on a peu parlé, mais qui aura beaucoup d'incidences. En Isère le nombre de cantons va passer de 58 à 39. Les élus des communes de montagne notamment, craignent que leur voix soit moins entendue désormais.
Le but de cette loi, rééquilibrer le poids démographique des cantons. En Isère par exemple, le Valbonnais est le moins peuplé avec 1.700 habitants. Roussillon est celui qui en compte le plus avec 48.000 personnes. C'est dire à quel point les cantons sont différents.
Avec le nouveau découpage, les petits vont être absorbés par les gros. Et dans ce monde, être absorbé signifie souvent être mangé...
"Ce que ça va changer, c'est la façon de se faire entendre. En bas ils disent "en haut ils sont fous, qu'est-ce qu'ils vont faire avec 300 brebis ?' Au niveau du canton, on arrive encore à l'expliquer. Allez expliquer ça à des élus urbains qui ont d'autres problématiques!" explique Stéphane Vaussenat, le maire de Pinsot.
Pinsot, petite commune rurale de 200 habitants au coeur du massif de Belledonne. Lorsque la nouvelle carte cantonale sera établie, son canton va fusionner avec un autre canton de la vallée, à dominante urbaine.
D'ici quelques mois, c'est le nombre d'habitants qui définira les frontières des cantons. En Isere, ils seront deux fois moins nombreux, avec chacun le même poids démographique.
C'est pourquoi les moins peuplés vont fusionner avec les zones urbaines. André Vallini, le président du Conseil Général, n'y voit aucun problème. "Le territoire d'un canton peut très bien avoir une partie montagne, une partie plaine, une partie ville et campagne, au contraire".
La nouvelle carte des cantons devrait voir le jour avant 2014. C'est-à-dire un an avant les prochaines élections départementales.