Le nouveau président UMP du département de l'Isère, Jean-Pierre Barbier, veut restreindre son action sociale aux strictes compétences du département. Quitte à supprimer certaines subventions. Mais il annonce 100 millions pour le BTP et l'économie locale.
Une vingtaine de chalets et de blocs sanitaires : c'est le centre d'hébergement d'urgence du Rondeau. Il a été installé en décembre dernier par la ville de Grenoble, à la demande de l'Etat. 150 places attribuées à des étrangers demandeurs d'asile, mais aussi à des familles sans abri.Coût total : 325.000 euros. La Métro, la communauté d'agglomération, en finance 15 %, le département 30 %, la ville et son centre d'action sociale 55 %. Lors de son élection, le nouveau président UMP du conseil départemental, Jean-Pierre Barbier, en a fait un marqueur politique : il veut annuler la subvention votée par l'ancienne majorité de gauche.
Reportage Xavier Schmitt et Dominique Semet
Intervenants : Alain Denoyelle\
Vice-président CCAS de Grenoble, Sandrine Martin-Grand\
Vice-présidente du conseil départemental (UMP), Olivier Bertrand \
Conseiller départemental (opposition EELV)
Cette subvention (93.000 euros) n'est qu'une goutte d'eau dans les dépenses sociales du département de l'Isère. Elles dépassent 600 millions d'euros, la moitié du budget. Mais le débat sur le financement de l'aide sociale n'est pas nouveau. Le département se désengage depuis plusieurs années de l'hébergement d'urgence.
Dans le même temps, Jean-Pierre Barbier réjouit le BTP en annonçant 100 millions d'euros pour soutenir l'économie locale.