Alors que le chat est l'animal de compagnie le plus présent dans les foyers français, l'identification n’est toujours pas un automatisme pour leurs propriétaires. Pourtant, ce geste anodin est primordial pour pouvoir retrouver son animal en cas de perte.
Avez-vous identifié votre chat ? Si ce n’est pas encore le cas, il n’est pas trop tard pour le faire, via un tatouage ou un puçage. En effet, sur son site, l’Identification des carnivores domestiques (ICAD), une délégation du ministère de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire, rappelle qu’il s’agit d’une "obligation légale en France" et du "premier acte d’une possession responsable".
Ce geste aide à retrouver son animal perdu. Alors qu'en 2022, Auvergne Rhône-Alpes a été la région de France où le plus d'animaux de compagnie ont été identifiés, plus de 7000 chats y ont été perdus sur la même période.
Or, sans cette trace d’identité, les animaux non reconnus se retrouvent dans les refuges, comme dans celui de l’association pour la protection des animaux de Grenoble et de l’Isère (APAGI).
Stéphanie Hauser, bénévole dans ce centre, s’inquiète du surnombre actuel au niveau de la chatterie, alors que les vacances d’été approchent. “Déjà, on a énormément d’animaux qui sont abandonnés au bord des routes. Donc en plus, si des personnes, qui tiennent à leur animal, ne les identifient pas, ça vient saturer les refuges."
Résultat, face à cette forte affluence, les animaux doivent attendre dans les fourrières, le temps qu'une place se libère.
L'identification des chats, un enjeu face à une surpopulation
Par ailleurs, l'identification des chats est enjeu majeur puisque la France fait face à une surpopulation de ce félin. Comme l'explique Colombine Feuvray, vétérinaire à l'APAGI, il est important de pouvoir reconnaître les chats de compagnie par rapport à ceux qui sont libres : "Ça permet de savoir si les chats libres ont déjà été stérilisés ou pas, pour éviter qu'il y ait trop de surpopulation et trop de reproduction. Et ça permet de lutter contre l’abandon des animaux."
Identifier son chat au fichier ICAD, le répertoire des animaux domestiques, est une obligation depuis 2011. Pourtant, moins de la moitié des chats domestiques sont pucés, contre 90% des chiens. Pierre Buisson, vétérinaire et président du fichier national ICAD, explique cette constatation par plusieurs raisons : "D'une part, la réglementation est plus récente. Et surtout, la relation que les gens peuvent avoir avec leur chat est plus variable [...] Mais nous observons, depuis plusieurs années, une augmentation du nombre de chats identifiés. Donc, nous avons bon espoir que l'identification, des chats en particulier, continue à progresser."
Selon les derniers chiffres de l’ICAD, un chat perdu mais pucé a presque deux fois plus de chance d’être retrouvé.
