Une marche blanche était organisée ce mercredi 27 décembre 2017 à Pont-de-Beauvoisin en Isère. C'est dans cette commune que la petite Maëlys, neuf ans, a disparu lors d'un mariage il y a quatre mois jour pour jour.
Il y a quatre mois, jour pour jour, Maëlys, neuf ans, disparaissait lors d'une fête de mariage à Pont-de-Beauvoisin, en Isère. Un suspect, Nordahl Lelandais, a été mis en examen mais il continue de nier son implication dans cette affaire.
Une marche blanche, à l'initiative des parents de la fillette, était organisée mercredi dès 15 heures dans les rues de la commune. Le cortège composé de 800 personnes environ est parti à 15h du lycée Pravaz et a parcouru quelques mètres sous une pluie battante pour rejoindre la salle polyvalence où Maëlys a disparu.
"La vérité pour Maëlys"
Au premier rang : les parents de Maëlys, sa grande soeur, ses oncles et tantes et ses cousins et cousines brandissant une banderole : "pris en otage. La vérité pour Maëlys". "L'idée, aujourd'hui, avec cette marche blanche, c'est de rendre hommage à Maëlys mais aussi de dénoncer la prise d'otages dont sont victimes ses parents", du fait du silence du suspect du meurtre de l'enfant, a déclaré leur avocat, Me Fabien Rajon.
Certains habitants, eux-aussi, ont tenu à rendre hommage à la jeune fille et ont amené une peluche ou une petite rose blanche. Parmi la foule, Pamela, une infirmière de 36 ans est une ancienne camarade d'école de Jennifer, la mère de Maëlys. "On se projette car j'ai des enfants du même âge. Quand j'ai compris qu'il s'agissait de la fille de ma copine, ça m'a retournée", confie émue cette habitante de Saint-André-Le-Gaz (Isère). "J'imagine le sentiment de culpabilité des parents".
Le 5 novembre, près de 200 personnes s'étaient déjà réunies dans un parc sportif de la commune voisine des Abrets pour "faire honneur" à la petite fille le jour de ses 9 ans.
Nordahl Lelandais, ancien maître-chien de 34 ans qui était présent lors du mariage, a été mis en examen à Grenoble le 30 novembre pour l'enlèvement et le meurtre de la fillette. Il nie farouchement toute implication dans sa disparition. Il est également soupçonné d'avoir assassiné en Savoie un jeune militaire, Arthur Noyer, porté disparu depuis le 12 avril.
Le suspect a été mis en examen le 20 décembre après ces nouveaux soupçons qui vont conduire les enquêteurs à rouvrir les dossiers de disparitions non élucidées dans la région.