L'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) effectue une série de mesures radiologiques après un début d'incendie survenu mardi 30 juin dans un réacteur à l'arrêt de la centrale nucléaire "Superphénix" de Creys-Malville en Isère.
L'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) annonce qu'il effectue ce mercredi 1er juillet une série de mesures radiologiques après un début d'incendie survenu la veille dans un réacteur à l'arrêt de la centrale nucléaire "Superphénix" de Creys-Malville située dans le Nord-Isère.Le feu s'est déclaré mardi peu avant 11H00 à l'intérieur d'un atelier de découpe de la partie supérieure de la cuve d'un réacteur arrêté en 1996 et dont les structures internes sont actuellement en cours de démantèlement par EDF.
L'incendie aurait été provoqué par la chute d'un projecteur de chantier "à proximité d'une gaine de ventilation et d'éléments en vinyle qui auraient alors chauffé", a précisé EDF. Il a été maîtrisé peu après 12H30 par les pompiers, alertés par les équipes de l'exploitant. Deux opérateurs ont été pris en charge après avoir été incommodés par les "fumées opaques" générées par l'incendie.
"La ventilation du bâtiment du réacteur [...] est restée en permanence opérationnelle", ajoute EDF, qui a clos son Plan d'urgence interne (PUI) "toxique/radiologique" mardi en début d'après-midi. "Les mesures instantanées effectuées par EDF à la cheminée de l'installation et dans l'environnement du site n'ont montré aucun rejet radioactif dans l'environnement", souligne l'IRSN, dont les propres mesures n'ont pas "mis en évidence d'anomalie radiologique".
D'autres relevés et prélèvements effectués par l'IRSN "in situ" et "aux alentours" de la centrale sont en cours d'analyse. L'Autorité de Sûreté nucléaire (ASN) a classé provisoirement l'événement au niveau 0 de l'échelle internationale INES, qui répertorie les événements nucléaires en fonction de leur gravité (de 0 à 7).L'ASN, qui a tout de même demandé "un suivi renforcé de la radioactivité hors du site", procèdera à une inspection jeudi 2 juillet "afin d'examiner les causes de l'incident et sa gestion par EDF", a-t-elle indiqué dans un communiqué.