Un incendie s'est déclaré vers 11h ce mardi 30 juin, sur le site de la centrale EDF Superphénix, en cours de déconstruction, sur la commune de Creys-Mépieu à la frontière de l'Isère et de l'Ain. Il est maîtrisé. Deux salariés ont été incommodés par des fumées. Une enquête est ouverte
Le feu s'est déclaré vers 11 heures, au coeur des installations de la centrale nucléaire, dans un atelier de découpe situé dans le bâtiment réacteur du site de Creys-Malville.
Les équipes de la centrale étaient en train de procéder au retrait des protections thermiques du petit bouchon tournant, en préparation de son démantèlement.
L'alarme incendie s'est aussitôt déclenchée, et les salariés du site se sont tous regroupés, dans le calme, à l'extérieur du bâtiment, à l'abri.
Les équipes de sécurité de la centrale ont pris en charge les 1ères interventions d'urgence en attendant l'arrivée d'une colonne de pompiers du SDIS très vite sur place. Le foyer a été très rapidement maîtrisé et la zone totalement sécurisée peu avant 13 heures.
Deux salariés d’une entreprise prestataire ont été incommodés par les fumées et pris en charge immédiatement par l’équipe médicale du site puis par les pompiers. Une des victimes a été conduite à l’hôpital de Bourgoin-Jallieu pour des observations complémentaires.
Les fumées sont restées localisées dans l’atelier de découpe du bâtiment réacteur et ne se sont pas propagées. Selon la direction, "l’évènement n’a pas eu de conséquences pour l’environnement". La préfecture de l'Isère a confirmé qu'il s'agissait d'un incident mineur.
Plus de peur que de mal. La centrale qui a aussi vécu le confinement tourne encore au ralenti, à près de 60% des effectifs habituels. Les règles sanitaires imposées pour garantir la distanciation et la protection de tous les personnels ont freiné, voire stoppé une partie des activités qui reprennent tout doucement.
Des investigations sont en cours pour identifier l’origine du départ du feu, examiner les lieux et évaluer la nature des dégâts, sous la houlette de l'Agence de Sûreté Nucléaire.
Entamé en 1998, le démantèlement de Superphénix est un chantier colossal, qui exige une très haute sécurité. La déconstruction totale du site ne sera achevée qu'en 2030.