Cheval espoir 38, une association iséroise, s'est rendue ce matin dans le village de Colombier-Saugnieu (Rhône) chez un éleveur soupçonné de mauvais traitements. Un vétérinaire a en effet constaté que ses chevaux étaient "détenus dans des conditions désastreuses, dénutris et en surnombre".
En avril dernier, c'est une riveraine de la commune de Colombier-Saugnieu (Rhône) qui avait lancé l'alerte : elle venait d'apercevoir, au cours d'une promenade, 16 chevaux décharnés qui se partageaient un enclos sans herbe. Les animaux semblaient abandonnés, livrés à eux-mêmes et avaient l'air d'avoir faim et soif. Ce mardi 26 au matin, Cheval espoir 38, une association iséroise qui lutte contre les maltraitances commises envers les équidés, est donc intervenue dans le village et a appelé un vétérinaire pour qu'il examine la situation. Les animaux sont "détenus dans des conditions désastreuses, dénutris et en surnombre", a-t-il alors constaté. Par ailleurs, de nombreux parasites intestinaux ont été retrouvés lors de la fouille rectale.
"On essaie de faire ce qu'on peut, assure Camille, une riveraine qui vient le nourrir. On a vu le propriétaire à plusieurs reprises. On a essayé de lui faire prendre conscience des choses mais la seule chose qu'il a répondu c'est 'Moi je n'aime pas les chevaux obèses'", raconte-t-elle. C'est de la maltraitance !" L'association Cheval espoir 38 a décidé de porter plainte contre le propriétaire.
Une solidarité locale pour nourrir les chevaux
Depuis cet épisode, ce sont les habitants des alentours qui se relaient, comme Camille, pour venir les nourrir. "Ça choque tout le monde, assure Pierre Marmonier, le maire (sans étiquette) de la commune. Tous ceux qui voient ça disent que c'est scandaleux. Il faut faire avancer ce dossier mais c'est très long avec la justice. Je suis content qu'on ait le soutien des associations qui viennent nous épauler'.En réalité, l'éleveur, qui n'a pas souhaité répondre à nos questions, n'est pas inconnu dans les environs. La ville a déjà d'ailleurs porté plainte contre lui dans une affaire d'élevage clandestin de chiens. Pour les chevaux, elle a aussi alerté la préfecture et la gendarmerie.
Depuis le dépôt de plainte, le sort des chevaux s'est amélioré. La nourriture arrive plus régulièrement et certains ont été déplacés sur un autre terrain.