Sur le barrage du Sautet en Isère, une chaîne humaine pour dire non à la privatisation

Pierre Laurent, sénateur et secrétaire national du PCF, et plusieurs centaines de personnes, ont formé une chaîne humaine ce 8 avril sur le barrage du Sautet en Isère. Ils voulaient ainsi dire "non à l'entrée du privé dans les concessions hydrauliques publiques".

150 barrages sur 400 sont concernés d'ici 2022... pour commencer. Et 8 dès cette année en Isère et Savoie.  Dont celui du Sautet sur le Drac.

En février dernier, le Gouvernement a en effet fixé les conditions d'octroi des concessions hydrauliques publiques. Sous pression de la Communauté Européenne, pour "concurrence libre et non faussée".


Les barrages EDF qui partiront les premiers seraient les plus rentables, comme Bissorte en Savoie.

Selon le journal Libération, ce sont les français Total et Engie (ex GDF Suez, avec ses filiales CNR) qui auraient le plus de chances de bénéficier de cette ouverture.



Les syndicats d'EDF, CGT, CFDT, CGC et FO entendent bien faire "barrage à la privatisation des barrages".

EDF (dont l'Etat est actionnaire à 83,5%) contrôle actuellement 80% de l'hydroélectricité française (Engie déjà 15%). Et c'est semble-t-il cette position jugée trop "dominante" par Bruxelles qui justifierait la décision. 

Mais EDF investit chaque année 400 millions d'euros dans le renforcement de ses barrages. Ses concurrents dépenseront-ils autant ? 

C'est l'une des questions que posaient ce 8 avril les manifestants qui ont investi le barrage du Sautet en Isère. Parmi eux, la députée Marie-Noëlle Battistel, auteur en 2013 d'un rapport sur l'hydroéletricité  "UN PATRIMOINE NATIONAL, UNE CHANCE POUR LE MIX ÉNERGÉTIQUE FRANÇAIS". Visiblement, ça n'a pas suffi.

Intervenants : Pierre Laurent Secrétaire National du Parti Communiste Français, Fabrice Coudour CGT Energie, Marie-Noelle Battistel Députée PS de l'Isère Equipe : G. Ragris, D. Semet, JP. Ardito, P. Maillard Images drone Laurent Moyet






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