Deux cents salariés EDF de la région sont allés grossir les rangs d'une manifestation devant le parlement européen à Strasbourg ce mardi 13 mars. Ils protestent contre l’ouverture à la concurrence des concessions hydroélectriques. 8 centrales sont concernées dès cette année en Isère et Savoie.
Environ 400 salariés de concessions hydrauliques ont manifesté ce mardi devant le Parlement européen à Strasbourg.
La moitié d’entre eux venait de Rhône-Alpes.
Les manifestants appellent à "enrayer" le projet "néfaste" d'ouverture à la concurrence souhaité par Bruxelles.
Depuis 2015 en effet, l’Europe fait pression pour demander à la France d’accélérer l’ouverture à la concurrence des concessions hydroélectriques.
150 concessions, sur un peu plus de 400, pourraient échapper à EDF d’ici 2022 en fonction de la date de l’arrivée à terme des concessions.
En Isère et Savoie, huit centrales seraient concernées dès cette année selon un calendrier que s’est procuré Actu-environnement.
Parmi elles, la centrale du Lac Mort de Saint-Barthélémy-de-Séchilienne ou le barrage de Bissorte dans la vallée de la Maurienne.
Salariés d’EDF, direction et élus locaux s’émeuvent de cette décision. Pour eux, la gestion des barrages et la ressource en eau ne peut pas être soumise à la concurrence et à la loi du marché.
La position dominante d’EDF
Propriétés à 100% de l'État, les barrages sont actuellement concédés en très grande majorité à EDF, qui détient environ 85% de la puissance installée, et à Engie, via ses filiales, la Compagnie nationale du Rhône (CNR) et la Société hydroélectrique du Midi (Shem).