VIDÉO. "C'est comme un monument" : comment ces spécialistes entretiennent l'un des plus vieux platanes de France

Des élagueurs sont intervenus mercredi pour entretenir le platane de Mozas, implanté juste à côté d’un établissement scolaire à Bourgoin-Jallieu, en Isère. Il s'agit de refaire une beauté à l'un des plus vieux platanes de France et surtout, mettre en sécurité les gens qui le côtoient.

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Il est le plus ancien élève de la maison familiale rurale (MFR) de Mozas. Le platane de 45 mètres de haut pour 7 mètres de circonférence, trônant dans la cour de l'établissement scolaire de Bourgoin-Jallieu (Isère), aurait entre 150 et 200 ans. Un arbre majestueux qu'il faut entretenir avec minutie.

"C'est comme un monument. Le travail est sensiblement le même que sur un arbre classique mais au fond, on sait qu'il était là bien avant nous et qu'il sera là - on l'espère - bien après aussi", sourit Valentin Boyer, arboriste et élagueur.

Un travail sentimental, mais surtout technique. Les élagueurs interviennent ce jour-là pour retirer deux branches mortes menaçant de tomber. Elles mesurent 6 mètres de long et pèsent jusqu’à 60 kg.

"C'est la phase d'accessibilité qui était un peu compliquée mais une fois qu'on est accroché, c'est du bonheur. On a vraiment une sensation de liberté, surtout sur des arbres de cette ampleur", assure Hugo Hepp en descendant de l'arbre.

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VIDEO. "C'est comme un monument" : comment ces spécialistes entretiennent l'un des plus vieux platanes de France ©France Télévisions

"Très présent dans toutes les mémoires"

Marcel Teste avait 16 ans, en 1967, lorsqu'il a franchi pour la première fois les portes de l'établissement scolaire. "Le platane était déjà superbe à l'époque", se rappelle l'ancien élève qui a également été président de la MFR de Mozas, tenant à la main une photo d'époque.

"C'est sans doute l'un des plus beaux platanes de France", assure-t-il, vantant son harmonie et sa silhouette "majestueuse". Pour lui, cet arbre incarne un morceau de l’âme du quartier, la mémoire de la maison familiale rurale.

"C’est un arbre qui a été le témoin complice du passage de tous les élèves, de tous les salariés de l'établissement. Je crois qu'il est très présent dans toutes les mémoires. D'ailleurs, dans les campagnes environnantes, quand on parle du platane de Mozas, tout le monde sait de quoi il s'agit", assure-t-il.

Jugé en bonne santé par des spécialistes, le platane devrait être le témoin des états d’âmes de Mozas pendant encore de longues années.

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