Alors que plusieurs passants ont été importunés par de faux gendarmes à Grenoble, les autorités appellent à la prudence. Elles donnent quelques conseils pour repérer les malfrats.
Le confinement n'arrête pas les malfrats. En Isère, les autorités appellent à la vigilance face aux agissements "d'individus mal intentionnés, se faisant passer pour des gendarmes ou des policiers contrôlant les attestations de sorties". Deux individus prétendant verbaliser des passantes ont été signalés jeudi 26 mars à Grenoble. La préfecture explique, dans un communiqué, comment déjouer ces arnaques qui se multiplient en cette période de confinement, une mesure de grande ampleur prise pour enrayer la propagation du coronavirus Covid-19.
Difficilement reconnaissables
L'objectif des malfrats est clair : trouver un prétexte pour soutirer 135 euros aux supposés contrevenant, le montant de l'amende prévu pour les individus ne respectant pas le confinement. Les usurpateurs sont difficilement reconnaissables, étant "susceptibles d’être (porteurs) d’un brassard semblable à ceux portés par les forces de l’ordre, et de vêtements évoquant l’uniforme, ainsi que d’objets ressemblant à des terminaux de paiement".
⚠️ attention aux faux ?♂️ !
— Gendarmerie de l'Isère (@Gendarmerie_038) March 27, 2020
Un ?♂️ vous contrôle et exige le paiement immédiat et en espèces d’une amende de 135€ ? Des cas à Grenoble cette semaine ??
?Attention aux arnaques !
➡️Demandez sa carte pro ;
➡️Composez le 17 en cas de refus.#COVID2019 pic.twitter.com/ybBSMBOlVA
Jamais de paiement en espèce
Et c'est là que réside le problème. Un policier ou un gendarme ne demandera jamais d'espèces pour le paiement des infractions liées aux mesures de confinement. Les forces de l'ordre dressent d'abord un procès-verbal, papier ou électronique, et le paiement de l'amende se fait de manière différée, une fois que vous recevez le courrier à votre domicile.
Autre détail permettant de repérer les malfrats : jamais les forces de l'ordre ne proposeront "de minorer le montant de l'amende dans le cas d’un paiement en espèce" contrairement aux usurpateurs, ajoute la préfecture. Plusieurs pistes qui doivent mettre la puce à l'oreille. Si le doute persiste, demandez au supposé policier ou gendarme de vous présenter sa carte professionnelle. "En cas de refus, composez le 17", conseillent les autorités.